Vous devez vous dire que je suis tellement absent que j'ai surement abandonné ces murs. J'avoue, l'idée m'a traversé l'esprit, mais avouons-le, difficile de ne plus poser ses idées à l'écrit, ne serait-ce que pour les évacuer. La période est difficile, c'est la fin d'année et, de nombreux événements la ponctuent. Pas mal de soucis personnels, professionnels, impactent mon quotidien. Tiens, pour en remettre une louche sur un sujet qui me touche, encore un décès de collègue très apprécié, à l'aube de ses 60 ans. Dans mon entourage proche, il s'agit du 5ème à partir autour de 60 piges. On vit plus vieux. Il paraît. D'autres choses, plus institutionnelles, me gênent aussi, mais ce n'est pas l'endroit où en parler.
Les journées sont chargées, la vie réelle prend le pas sur le blog et même si je lis encore pas mal d'articles, j'en commente peu voire aucun, je ne suis plus qu'un fantôme sur la toile. C'est ainsi. La visibilité à court terme me permet de dire que ça ne changera pas dans l'immédiat. Je parlerais encore un peu de l'actualité, j'ai toujours de quoi dire, mais le dire seul, un peu à l'écart de cette blogosphère que j'affectionne, m'enlève tout courage... En fait je me laisse aller. Je ne m'ennuie pas, croyez-moi, je n'oublie pas mes lecteurs, mes amis, mes comparses. Pour l'instant ça vivote un peu encore, hein, me lâchez pas !
J'ai peur, pourtant. Peur d'arrêter en laissant couler, doucement, sans baroud d'honneur. J'ai envie d'un coup d'éclat, de retrouver la fougue de ma jeunesse, de revenir sur le devant de la scène dans cette blogosphère qui a tant évolué, tant changé; nombreux sont les blogs des copains qui se sont éteints, nombreuses sont les filles qui les ont remplacé haut-la-main (je pense amicalement à Hiéléna et Amy, qui m'ont écouté récemment – pardon pas de lien, je tape ça à l'arrache).
Récemment, Nicolas (Jégou), Guy (Birembaum) et d'autres parlaient de l'explosion du tweet ou de l'humeur sur les réseaux sociaux, vecteurs d'affaiblissement du blog qu'on aime de façon nostalgique. Ils avaient raison, tout change. En bien, en mal. J'ai un compte Facebook qui vit plus que le blog, mais qui est aussi plus personnel. Je ne me vois pas étaler sur mon « mur » mes convictions sociétales et politiques. C'est pas l'endroit.
Néanmoins, je subsiste là-bas. Chez Homer c'est une aventure, une histoire, dans laquelle comme dans tout bon roman, il y a des moments plus calmes.
Nous en traversons un.