Je rédige tout de même ce petit billet pour remercier ceux qui m'ont liés ce mois-ci. Peu nombreux, mais j'apprécie d'autant plus leur sympathie et leur fidélité. Merci à:
Wikio
Alors, nous n'avons pas hésité à remonter le temps direction le Moyen Age, époque de mythes, dont celui de la Sainte Chandelle. En bref, Arras subissait une épidémie qui touchait 144 personnes, les condamnant à la gangrène. Loin de là, deux ménestrels que tout opposait, eurent une apparition de la Vierge leur disant d'amener au diocèse une cierge, dont la cire mélangée à de l'eau soignerait les malades. Et hop, miracle. Du coup, on bâtit sur la place une sorte de chapelle de 28m de haut pour conserver l'artefact, pour les pèlerinages. Un peu plus tard, une petite maison de concierge vit le jour à côté, puis, des étals s'allongèrent derrière, le long d'une rue commerçante datant de l'époque mérovingienne, rue qui disparut quand fut construite à l'époque moderne, la Maison Rouge. C'était la maison du Bailli, dont il ne subsiste plus aujourd'hui que quelques fondations. Ah, si! Un élément reste conservé en parfait état. Les latrines. Ça vous en bouche un petit coin, hein? Notre guide nous fit part de diverses anecdotes, réussissant à passionner les foules.
Pour vous donner une idée d'avant-après, je glisse une photo de la place dans son état avant les travaux; ainsi qu'une autre d'une gravure qui montre comment c'était avant...
Donc là, c'est aujourd'hui... le point de repère c'est l'angle de rue au fond.
Et là, autour de 1790... l'angle de rue est à droite.
C'est donc pour oublier un peu tout ça que je suis allé à Arras Plage hier en fin d'après-midi. Bien qu'habitant à proximité, ça faisait un moment que je n'avais pas mis les pieds dans le centre-ville, pourtant grouillant de monde quand il fait beau. Sauf que le temps était menaçant. Il y avait donc moins de monde. Ça ne m'a pas empêché de croiser des amis. Quand on est connu comme moi, on croise toujours des gens qu'on connait soi-même. Cherchez pas à comprendre. Quelque bavardage plus tard, je traversais la place des Héros en travaux – ils font des fouilles pour déterrer une chapelle, avant de reposer des pavés et de la rendre plus accessible et jolie pour les piétons. En d'autres mots, ils la dénaturent. - pour atteindre la Grand'Place.
Voilà la photo du truc. Un grand carré de sable fin, sur lequel sont posées quelques animations gonflables. On y accède par un porche gonflable, on peut mettre ses gosses sur un toboggan gonflable, dans un terrain de foot gonflable ou un bassin gonflable avec un peu d'eau au fond. Il y a une terrasse avec quelques transats, un terrain de basket miniature en goudron, ainsi que plusieurs terrains de beach volley où se secouent difficilement quelques fesses. Certaines plus jolies que d'autres. Mais ce qui attirera l'attention du lecteur, sur cette image, c'est le ciel bien sombre qui ne tarda pas à laisser choir quelques gouttes...
A peine le temps de m'abriter sous les arcades que déjà, le déluge s'abattait sur la Place que je quittais à grands pas. Marge, qui m'accompagnait, regrettait déjà d'avoir mis des sous-vêtements noirs sous un t-shirt clair. Pas moi.
Nous ne pouvions rester là plus longtemps, alors, je décidais d'avancer par étapes. D'abord les arcades. Puis le Beffroi. Puis, vite, au Théâtre. Et en courant jusqu'à un porche, puis un autre, et encore un autre. L'avantage de cette technique c'est que tu es mouillé plusieurs fois entre chaque étape. Ça ne sert donc à rien.
C'est donc trempé jusqu'à l'os que j'atteignais l'appartement. La pluie se faisait moins dure alors que nous atteignions notre chez-nous, accueillis par une trentaine de degrés à l'intérieur qui ne manqueraient pas de nous faire... macérer?
Entre un jeune des Gens du Voyage qui roulait hors-la-loi et d'autres qui se prennent une bastos alors qu'ils viennent de voler une voiture – par exemple -, excusez-moi de ne pas les plaindre car on récolte ce qu'on a semé. Bref, si ces individus n'avait pas commis un délit, l'irréparable ne se serait pas produit. C'est la loi des probabilités. Et ça incombe à l'éducation, d'une certaine manière. Dès lors, le décès n'est pas directement dû au tir du gendarme, mais c'est une conséquence indirecte de l'acte originelle du jeune. S'il s'était arrêté, on en aurait jamais parlé.
Cela pose la question de l'éducation, scolaire et parentale. Il est du devoir de l'environnement de l'individu à lui inculquer les règles de base du respect de la loi et de ses représentants. C'est valable pour tout le monde.
Les réactions de la communauté des Gens du Voyage, elles-aussi hors limites, traduisent bien ce manque de respect face à l'autorité. Avec ce genre d'exemple, et ces réactions primaires, comment ne pas s'indigner?
C'est évident, ce n'est pas non plus la démocratie en tant que Voix du Peuple, mais plutôt en tant que Voix des élus du Peuple. C'est une nuance importante. En cela, la véritable forme de démocratie ne se manifeste que peu, exceptionnellement, lors des élections et de trop rares référendums. De plus, elle ne s'exprime que pour rejoindre une idée de groupe, celle du parti choisi, sans pour autant pinailler sur les détails qui pourraient, à long terme, faire une différence.
Là où la faille se creuse, c'est une fois ces élections terminées. La démocratie prend alors une toute autre apparence (un peu comme si on signait un pacte avec le Vilain, aguicheur en son temps, diabolique une fois l'âme obtenue). L'élu du Peuple oublie d'où il vient et se fait gagner par le carriérisme, huitième pêché captal s'il en est en politique. Dès lors, la démocratie en prend un coup dans l'aile, l'intéressé appliquant plutôt son idée que sa doctrine pour arriver à ses fins, là où Pouvoir et Argent sont maitres mots. Ça lui fait pousser du poil dans les oreilles au point qu'il n'entend plus qu'étouffé le son de la rue.
Alors, pour répondre aux interrogations de Stef, qui relaye une idée des blogueurs politiques, je pense que la Démocratie existe encore, mais dans une forme étouffée. Elle porte un nom qu'on lui a donné en des temps où l'utopie du pouvoir populaire existait encore. Mais comme la plupart des termes du Grand Larousse ou du Petit Robert, le mot est désuet, adapté, interprété et remis au goût du jour. La Démocratie n'est pas morte. Elle évolue. En mal.
Chacun d'entre nous a déjà été confronté à une certaine lassitude devant son écran. Chacun a réagi à sa manière, la plupart du temps, en prenant du recul et des vacances. L'être humain est capable de s'occuper. La société propose énormément de loisirs. Alors, plutôt que de comater devant l'écran, comme c'est parfois mon cas, à la recherche d'un « truc » à faire, je vaque à mes occupations.
Si les blogs n'existaient plus, dans un premier temps, je regretterais cette époque où, par l'intermédiaire d'un clavier, se formait une communauté sincère et humaine. C'est la première fois qu'un loisir virtuel m'amène à me sentir faire partie d'un tout.
Puis, je repartirais vers mes loisirs d'autrefois, un peu laissés de côté car trop individuels et chronophages: musique, mangas, séries... Je me concentrerais sur d'autres choses, loin de l'informatique et de son addiction. Je sortirais. Je reverrais Lost en entier. Peut-être aurais-je envie de continuer à chroniquer, comme pigiste pour un journal local, qui sait? Un blog prend tellement de temps, et colle tellement aux tripes, qu'il est difficile de s'en défaire complètement.
Si les blogs n'existaient plus, ce ne serait pas la fin du monde, juste une page qui se tourne. Une mode en remplace une autre. Mais ce qui reste irremplaçable, ce sont ces liens construits au fil des lignes, avec ces personnes bien réelles qui se cachent derrière des pseudos. Ça, je le regretterais. Définitivement.
S'ils n'ont pas déjà été tagués, j'invite Stef, Chrys, Faust'in et Arf à reprendre l'idée.
Une véritable épidémie s'est abattue sur l'immeuble. Un fléau pour ma proprio, qui s'empresse d'afficher les alertes partout: trois appartements sont à louer dans mon bâtiment. D'un coup, comme ça, les anciens locataires ont été contaminés par la plus belle maladie du monde: les dames sont tombées enceintes. Il est donc temps pour ces couples de quitter nos exigus foyers pour trouver plus grand ailleurs.
Je l'ai su il y a quelques jours, alors que je rentrais de courses avec Marge et qu'on croisait la propriétaire. Celle-ci, au détour d'un petit service de maintenance, me racontait que les appartements se vidaient plutôt soudainement. Du coup, je peux dire bye bye à la fille du dessus, que je croisais rarement, à celle de l'entrée, qui ne disait jamais bonjour et préférais se cacher, et pire que tout, à mes camarades du dessous, les fanas du Paic Citron-Barbecue.
Sentiments partagés entre jalousie et crainte, crainte puisque comme l'appartement le plus grand de l'immeuble (hormis le mien) se libère, j'ai peur que le voisin d'à côté ne saisisse l'occasion d'entrer dedans, à mon grand dam. J'imagine déjà les soirées bruyantes dans la cour, le rap à fond... l'horreur.
Alors j'espère. J'espère que les gens qui vont s'installer là seront sympas ET respectueux.
Tiens au fait, j'ai croisé la nouvelle de l'appartement du dessus. Elle a l'air d'être bien. On a échangé quelques mots, et j'ai fumé le calumet de la paix avec elle, en offrant des cerises...
Non content d'appliquer des règles de rigidité, contrôles, surveillance, privation, encadrement intensives, l'encadrement, au boulot, a décidé de nous sevrer.
Aujourd'hui: pas de ragot. Pas de discussion de comptoir. Pas de re-faisage de monde.
Bordel, la machine à café a été en panne toute la journée !
Paul le poulpe aura été le héros de cette compétition, ne commettant aucune erreur. Il est fort. Respect.
Le match aura été marqué de grossières erreurs d'arbitrage: les pays-Bas devaient jouer à 10 la majorité de la rencontre. En ne sanctionnant pas sévèrement, l'arbitre s'est fait marcher dessus. Et c'est cette inégalité au travers des rencontres qui aura marqué: un carton rouge pour une main involontaire d'un côté – pendant les phases de poules -, un avertissement verbal pour un karaté kick à la poitrine pendant la finale? A revoir ! Le foot se modernise, il est temps d'accepter la vidéo.
Les grandes équipes étaient là. L'Espagne, favorite, n'a jamais démenti son collectif, mais aura souvent pêché dans les réalisations. Heureusement, il ne faut parfois – souvent – qu'un but pour gagner un match, et cette formation aura fait le parcours qu'on attendait d'elle. Je reste persuadé que le Championnat d'Europe est plus difficile à gagner que la Coupe du Monde. L'Espagne championne, ce n'est pas une surprise du tout pour moi.
Le Vuvuzela, c'est une culture. Le genre de truc qui aura fait de cette compétition un événement unique en son genre. La première Coupe du Monde où on n'entend pas le public, la ferveur, et les acclamations. Chaque match, aussi enjoué qu'il soit, aura semblé aussi fade qu'un match de CFA entre deux relégués d'office. Triste ambiance.
Enfin, voilà que la Coupe du monde 2010 se termine. L'Afrique a prouvé qu'elle était capable d'organiser le plus grand événement sportif de la planète. On aura pas oublié notre pitoyable Équipe Nationale. Elle aura marqué la compétition de son empreinte, de la plus mauvaise façon, et on se rappellera d'elle et de ses caïds dans toute l'histoire du Football. Je ne relancerai pas le débat. On en a fait le tour...