mardi 28 avril 2009

Evangile selon Saint Homer (3)

L'étude du corps momifié de Saint Homer révéla, outre la taille incroyable de son pénis, un autre extrait de son évangile griffonné à la va-vite et glissé dans l'endroit le plus inaccessible de son anatomie. La pièce de tissu de fleur de lotus était dans un sale état, peut-être passablement digérée, et comprenait de petits schémas explicatifs. Le professeur Youchi Surteski, éminent proctologue russe, eut tôt fait d'interpréter ces petits dessins manuscrits comme étant des traces de caca araméen. Un caca fort en arôme.. Néanmoins, un détail retint leur attention, et ce n'est qu'après des heures de traduction que nous parvint la troisième partie de l'Évangile selon St Homer...

Epitre d'Homer aux Araméens

Joseph était un charpentier qui passait son temps de loisir à fabriquer de petits objets en bois: figurines, jouets, et petits meubles. Cela ne tarda pas à intéresser le petit Jésus qui, du haut de ses dix ans, affrontait la vie et avait soif de connaissances. Ainsi, il maniait déjà le marteau (il avait d'ailleurs montré sa dextérité à Marie qui était depuis borgne) et le burin (il avait montré ça à son ami à bouc qui était depuis mort) et s'intéressait beaucoup au travail de son père. « Quand j'serai grand, j'serai Chat-pentier » aimait-il à dire avec un grand sourire édenté par les violences constantes qu'il subissait en dormant dans l'étable avec l'âne.

Hélas, le secteur de la charpente en bois était en crise, la maison traditionnelle de Judée peu à peu remplacée par les premières tours HLM instituées par un certain Babel qui en faisait son succès. Joseph eut donc à diversifier son offre, et Jésus y joua un rôle déterminant. Il laissa l'enfant créer ses propres objets, qu'il mit en vente dans son échoppe. Il commença par tailler des pipes.

Ouep.

Puis, il fut inspiré... Quelques temps plus tard, un nouvel ustensile, de forme phallique, apparut sur les étals de la boutique. Jésus avait créé le premier godemiché. Au début, son père ne comprit pas l'utilité de la chose: il tenta de se nettoyer les oreilles avec, sans succès. Ce fut Marie qui, d'un seul œil, en comprit le mode de fonctionnement. C'était un mardi.

Horrifiée, la Sainte Nitouche s'en prit violemment à l'enfant innocent, et pendant le quart d'heure où Jésus gouta à la flagellation – qu'il appréciait tant !-, Joseph vendit une dizaine des petits ustensiles à sa rare clientèle féminine ! Marie, forcée de constater le succès de cet objet qui attirait la curiosité de la gente féminine, se proposa alors de faire des réunions à domicile pour favoriser la vente, avec démonstration. Bonhomme allant, l'enseigne du charpentier se transforma et donna rapidement naissance au premier Sex Shop de l'Histoire...

Et c'est d'ailleurs une collection complète de ces objets, taillés par la main de Jésus, que j'ai fixé solidement aux sièges sur lesquelles vous vous gigotez depuis que je parle, amis Araméens au sourire radieux.

Allez, je me sauve, j'en ai plein l'cul (traduction approximative de l'araméen).

Note du traducteur: on retrouve aujourd'hui des extraits de cet épître méconnu, placardé au dessus du comptoir de la plupart des échoppes de la rue Pigalle. Les statistiques de l'INSEE et les enquêtes de l'UFC Que Choisir révèlent que la clientèle de ces magasins a évolué, et on y trouve souvent des religieuses ou des curés en mal de sensation, mais qui revendiquent préserver leur épanouissement personnel. Et comme tout le monde le sait, les bonnes soeurs sont vierges toute leur vie, et finalement meurent en Sainte...

lundi 27 avril 2009

Pumbby: des revenus mobiles !

Lors de navigations sur différents sites, vous avez peut-être cliqué ou visualisé une vidéo publicitaire qui aura fait gagner quelques centimes à son dépositaire. Cette forme de publicité rémunérée est devenue monnaie courante sur le web. Les annonceurs ont vite compris l'interêt et l'élargissement de leur impact via les plates formes nouvelles générations. Alors qu'on pouvait déjà surfer, prendre des photos, écouter des mp3... avec son téléphone portable, Pumbby est un nouveau service de mise en relation entre annonceurs et clients potentiels par le biais de la téléphonie mobile ! Un service de publicité qui satisfera tout autant l'annonceur, qui y trouvera la possibilité de cibler ses campagnes et d'en obtenir un meilleur marketing, mais aussi l'utilisateur de téléphone portable qui se verra rémunéré à chaque pub reçue ! Ainsi, pour des sommes allant de 10 à 35 cts par publicité, l'utilisateur de Pumbby verra son compte crédité à chaque écoute - pour des publicités Voice Deposit -, chaque visualisation - pour les campagnes vidéos - ou chaque lecture - des SMS - qu'il recevra sur son portable. Un coup gagnant, notamment auprès des jeunes générations accros au mobile, influençables et qui se verront gagner de l'argent sans trop forcer.

Comment participer? Facile et gratuit: il suffit de s'inscrire sur le site Pumbby et d'accepter de participer aux campagnes. Pour le jeune, appelé pumbbynaute, les sommes ainsi collectées pourront être cumulées et versées sur son compte par tranches de 20 euros, ou transformés en cadeaux (DVD, cartes téléphone, places de ciné...) par le biais de la boutique Pumbby. Mieux encore, pour ceux qui craignent d'être bombardés de publicité une fois enregistrés, la possibilité de suspendre son compte ou de modifier ses données est offerte. Un gage de sérieux pour ceux qui en doutaient encore... Pour l'annonceur, il s'agit d'une augmentation de la visibilité de son enseigne aux côtés des plus grands: ainsi, Nike, Coca Cola ou encore NRJ font partie du club Pumbby. Il est aussi possible de cibler par segment les populations visées.


 






Et pour en rajouter encore, je vous offre mon code de parrainage (mon e-mail ;-)) et vous précise qu'en plus, vous pouvez gagner un iPhone grâce au jeu concours en ligne ! Alors, qu'attendez-vous?



Article sponsorisé

samedi 25 avril 2009

La vie sans les blogs

Eh bien ce n'est pas si mal ! Vous aurez constaté mon absence ces derniers temps, alors que l'anticyclone daignait enfin repasser sur mon Pas-de-Calais. En manque d'inspiration, fainéantisé par l'envie de faire d'autres choses, je profitais d'un calme sensible sur la blogosphère pour m'en écarter un peu. Ca fait du bien. On passe outre les plaisir de lire certains sites, parfois avec regret, qu'on commentait souvent. On passe outre le fait d'entretenir son propre blog, avec cette fréquence de publication qu'on disait s'imposer. Et on fait autre chose.
C'est dire si la semaine a été chargée, entre la reprise du sport en corpo (et des défaites au foot !), l'envie de suivre le foot à la télé et d'organiser les prochains week-ends par des évasions, des sorties et des visites ! Et le pire, c'est qu'on ne voit pas le temps passer ! Une vie active, en somme, qui laisse peu de place au blog.
Alors, ne croyez pas que je vais laisser tomber le Chemin du Rayon ! Je vais revenir, peut-être moins souvent,au fil de mes inspirations, pour écrire un billet de ci, de là, lire les blogs tout autour de moi dès qu'un créneau sera dégagé pour cela. Tout ça, c'est cyclique. Et puis, je m'amuse vraiment à rédiger l'Evangile selon Homer ! Ca me permet de m'éclater sur quelquechose que je respecte. Et c'est parce que je m'y intéresse que je le parodie ! A votre avis, je blasphème? C'est gênant? Je devrais arrêter?

mardi 21 avril 2009

Evangile selon St Homer - partie 2

Le deuxième épître fut retrouvé, lui aussi, au fond du tombeau. Le parchemin bouchait une fissure d'où s'écoulait un peu d'eau, breuvage interdit à St Homer qui ne pouvait ingérer une boisson de moins de 7° d'alcool. Il avait été prouvé que ça désinfectait les boyaux. Et les médecins, quelle que soit l'époque, ne se trompaient jamais: on vivait bien jusque la fin de sa vie.

Dans son ouvrage « Les prêtres préfèrent les blondes avec de gros Saints », l'écrivain historien Delacroix fait référence à l'attirance particulière des apôtres pour les chèvres de l'Atlas, s'appuyant sur des textes anciens rédigés par Saint Homer. Au détour des manuscrits rédigés sous Word 2000 av. J.C., quelques lignes retracent le début de l'enfance de Jesus de Nazareth:


Epître de St Homer aux Babyloniens


Jesus était un enfant sale. La bassine remplie de l'eau du Jourdain qui coulait près de là, Marie et Joseph tentèrent tant bien que mal de tremper le sale gosse pour lui faire attraper sa première tourista. Mais fidèle à lui-même, le Christ marchait sur l'eau et ne pouvait s'y enfoncer ! Ses parents avaient beau lui dire: « Prends exemple sur ton copain Gregory, lui, il va au fond des choses ! », rien à faire. Le petit Jesus rétorquait que l'essentiel, c'était de ne pas puer des pieds. Du coup, il sentait très fort la chèvre avec laquelle il dormait, et Marie devait se contenter de l'asperger du parfum que l'un des Rois Mages avait rapporté à la naissance du petiot. Melchior, qu'il s'appelait. Un bon gars, avec qui elle avait partagé sa couche plus d'une fois sans le dire à Joseph.

Sentir la chèvre n'empêchait pas Jesus de se faire des amis. Son meilleur copain, portait d 'ailleurs un bouc. Ainsi, dans la cour de l'école, alors que le soleil tapait fort cet été là sur la Judée et que les petits vieux regrettaient qu'on aie pas encore inventé la clim, les enfants s'amusaient à se lancer des bombes à eau ! Un petit jeu auquel Jesus, 4 ans, n'avait plus le droit de jouer. Il n'avait pas rendu ses copains ivres de joie lorsque l'été précédent, il s'était amusé à changer l'eau en vin et arroser ses camarades avec. Le vin, ça tâche. Ca lui avait valu de nombreuses punitions.

La morale de cette histoire, amis Babyloniens sujets à un grand avenir dans une chanson, c'est bien entendu: « Préférez la bière! »...

vendredi 17 avril 2009

Evangile selon Saint Homer


Inspiré par M. Poireau et la question philosophique, me voici qui me lance dans quelques versets parodiques de l'Evangile selon St Homer...
De récentes fouilles près de la Mer Noire ont mis à jour un tombeau que personne n'imaginait. C'est en sautant sur une mine posée là qu'un jeune palestinien découvrit, en échange de sa jambe arrachée, un vieux temple délabré aux odeurs de soufre et de salpêtre. Hurlant à la mort, il appela la milice israélienne qui se pointa victorieuse et sabra la champagne. Ce fut au tour de l'archéologue roumain Vasila Creuztontrou de descendre dans la tombe et d'explorer les artefacts laissés là. Il relata avoir été surpris par l'ampleur du cercueil, et devina aux restes humains laissés là que l'infortuné, enterré là de son vivant (!) devait peser plus de 230 kilos, être chauve ou presque, et aimer la bière Duff. En mémoire de cet homme, martyr de son époque, il le nomma St Homer. D'autres éléments attirèrent son attention: un recueil de coloriage qu'il mit de côté pour ses enfants, ainsi qu'un manuscrit poussiéreux écrit en une langue morte: l'araméen. De longues recherches de traduction, appuyées par les récentes découvertes de Mel Gibson sur le Christ, permirent de comprendre, au grand étonnement du Vatican lui-même, que le récit mal orthographié sur ce parchemin presque détruit, racontait simplement la jeunesse de Jésus Christ Notre Sauveur du Père du Fils et du reste aussi Amen! Une interview récente du professeur Creuztontrou, avant sa mort mystérieuse par crucifixion, lui permit de dévoiler, à la face du monde, l'évangile selon Saint Homer... voici son histoire.

Épître de Homer aux Corinthiens

A peine Jésus était-il né, qu'il causa de nombreux torts à ses parents. Déjà, la tension entre Joseph et Marie était forte, car ce dernier ne comprenait pas qu'on puisse accoucher d'un chiard en étant soi-disant vierge, et mettre ça sur le dos du Saint-Esprit. Pour lui, il était clair qu'il y avait tromperie sur la marchandise, au point qu'il en avait abattu l'âne qui réchauffait l'étable où il avait été obligé d'aller pour mettre le Christ au monde, faute d'assurance maladie convenable. Et en plus, voilà qu'à l'heure où le bébé arrive, trois gonzagues se pointent avec un parfum qui pue, du plaqué or et un vieux baton d'encens à moitié consummé. Tu parles de cadeaux, ils auraient pu amener des fringues pour le gamin ou un doudou ! Après avoir renvoyé ces trois types d'où ils venaient, Joseph décida de se montrer plus prudent vis-à-vis de sa femme, qui n'était pas sa femme car encore vierge.
C'est pas qu'elle était pas jolie, mais Madame avait des principes. Prenant son mal en patience, Joseph était loin d'imaginer ce qui allait se passer. Il avait du mal à avaler la pilule. En parlant d'avaler, euh... l'histoire ne dit pas si Joseph et Marie eurent de nombreux rapports sexuels - contrairement à Jésus le chaud lapin, comme on verra plus tard, mais Joseph ne fit jamais totalement confiance à sa moitié. La morale de ce premier épître, amis Corinthiens, c'est "N'aie confiance en personne". Note ça sur ta main.

mercredi 15 avril 2009

Le vendeur a les dents longues (et mauvaise haleine)

Hier, lors d'une promenade qui se voulait fort agréable dans le centre-ville d'Arras, et alors que le soleil avait chauffé cette après-midi printanière, Marge et moi nous sommes arrêtés devant plusieurs agences immobilières. A la recherche passive d'une maison, on regarde depuis quelques jours ce qui correspondrait à notre budget. Il était 19h30, les agences étaient fermées, et même ce type chez Avis remballait ses cartons dans sa voiture après une journée de travail bien longue. Je constatais la sueur auréolant ses aisselles, me moquant un peu de lui au travers de la baie vitrée où il affichait ses offres. Alors qu'on regardait plus attentivement un éventuel futur château, il sortit et dit ce qu'on enseigne généralement dans toutes les écoles de commerce: "Je peux vous aideeeer?"
Difficile d'y échapper. Il nous fît alors rentrer dans le local d'où se dégageait une agréable odeur. Surement pour couvrir la sueur. Puis, il commença à poser quelques questions bateau, ce qu'on recherchait, notre budget... Moi, tout ce que je remarquais, c'est qu'il puait littéralement de la bouche. Pas moyen de me concentrer, je passais la majeure partie de l'entretien à fixer le sol et à respirer doucement - par la bouche. Normal qu'il mette un désodorisant d'intérieur, il doit couvrir ses remontées gastriques ! Il proposa tout type de maison dans l'agglomération, mais comme j'étais pas là pour acheter, je n'étais pas attentif. Je ne cherchais qu'à abréger ce faux rendez-vous qu'il prendrait sur ses heures perso pour vendre une maison à des jeunes qui n'étaient même pas prêts. Il nota deux trois trucs, s'engagea à faire des recherches pour nous... Je préférerais éviter les agences immobilières, trop chères. Tout content, il nous raccompagna enfin à la sortie pour qu'on puisse terminer notre balade, dehors.
A mon avis, ce vendeur là est peu concluant. Pour qu'il en soit au point d'attraper les promeneurs pour étudier leur cas, c'est qu'il connait vraiment la crise...

Le fan club de Cindy Sander

Ils existent (enfin existaient) et c'est ici ! ou là !
Bon courage...

mardi 14 avril 2009

Entretenir son blogage

Alors que tout doucement, ce blog va sur ses 3 ans, je constate que l'expérience, le style et les ambitions du blogueur sont restés intacts, alors que le nombre et l'implication de ses lecteurs a considérablement changé. Il semble évident que tout est affaire de cycle, notamment la fidélité du lectorat qui se lasse forcément un jour et tourne la page virtuelle de ce site au profit d'un autre, c'est pourquoi fidéliser le lecteur est une constante essentielle à la survie d'un blog. Certains me diront qu'on en attire sans cesse de nouveau, par le biais de liens et de teasing quelconques survenus lors d'une navigation poussée. Je répondrai que j'en suis conscient, mais qu'à aucun moment le blogueur n'a le droit de délaisser ce lecteur pour qui il se plait à écrire. Et donc de s'impliquer dans les commentaires de celui-ci.
Nombreux sont ceux qui ont compris l'importance de ce dialogue virtuel qui passe par les commentaires ou le Twitter, pour les plus impliqués. C'est ainsi que, systématiquement, ils entretiennent le capital sympathie et répondent à tous les commentaires, ce qui contribue à leur succès. De plus, ils s'appliquent à s'intéresser à ces lecteurs à double casquette, qui bloguent eux-aussi à leur niveau, et s'attardent donc sur leurs sites afin de leur faire profiter de leur présence. Un prêté pour un rendu, en quelque sorte. Bref, la base de la construction d'un réseau. Cela nécessite un effort: aller sur un blog, laisser des commentaires régulièrement en espérant que la curiosité pousse le taulier à s'intéresser - et à apprécier - votre propre blog.
Mais il y a ces blogs où, malgré l'intérêt, malgré le temps dédié et les efforts du lecteur, le blogueur ne réponds pas, ne s'intéresse pas, ne rends pas la pareille. Ces blogs là sont vexants. Vexants par le fait qu'ils vivent dans leur réseau propre et personnel sans ouverture au-delà, vexants parce qu'ils laissent le lecteur dans l'expectative et aussi vexants parce qu'ils font penser au lecteur qu'on se fiche royalement de sa présence en ces lieux. Qu'il n'a pas d'importance.
Alors, quel intérêt...?
Je me suis rendu compte que j'avais quelques-uns ce ces blogs dans ma liste de flux RSS. Au fur et à mesure d'un nettoyage de printemps, je constate que ces blogueurs, au demeurant forts agréables à lire, ne connaissent plus mes visites qu'occasionnellement, lassé que je suis de "parler dans le vide" et parfois de "poser des questions dans le vide". Pire encore, cette sensation de ne pas se faire une place parmi eux... Ils ont même été reclassés dans une catégorie Les Autres. Alors, je fais quoi, je les efface? Après tout, en tant que blogueur, je souhaite étendre mon réseau social mais ils ne s'interessent pas à moi. Mais en tant que lecteur, j'apprécie de varier les plaisirs... Cruel dilemme...

mercredi 8 avril 2009

Stéphane Guillon au Four à Pizza d'Arras

Car c'est ainsi que l'artiste s'est amusé à surnommer la salle de Spectacle de la ville, aux murs ornés de briques rougeâtres surement passés de mode.


Il est rare que je gagne quelque chose laissé au sort du hasard, et pourtant hier soir, j'ai été l'heureux gagnant de deux places pour le spectacle de Stéphane Guillon au Casino d'Arras (par le biais de l'excellent journal local,
l'Observateur). C'est donc avec plaisir que j'ai pris part aux propos acerbes, morbides, critiques et pourtant si vrais du comique qui monte. L'humour noir, c'est mon dada, et le sien aussi semble t-il. Évidemment, je ne laisse que très peu transparaitre sur ce blog alors que lui en fait son métier. Au point que j'ai rit aux larmes lors de ce spectacle où, entre critique de la société, stéréotype de nous-même, mots durs et imitations se succédèrent pour notre plus grand plaisir.
La salle, comble, offrit à Stéphane Guillon deux standing ovations, ce qui peut paraitre exceptionnel dans une ville comme Arras, particulièrement bourgeoise. Bref, quand un artiste est capable de décrisper nos visages marqués par les événements de notre époque, on ne peut qu'aller le voir et encourager les siens à faire de même !

mardi 7 avril 2009

La mamie

La mamie allume sa télé aujourd'hui. Il est 20h, elle aime entendre la voix de Laurence Ferrari qui donne les nouvelles. Elle est jeune et jolie, ça lui rappelle le bon temps, où les speakerines annonçaient le programme. La mamie ouvre son frigidaire, en sort une motte de beurre. Elle s'attable alors difficilement, alors que résonnent les premières notes du générique d'annonce du journal. Pendant qu'elle beurre sa tartine, elle écoute les titres de l'actualité: de la politique et de l'économie avec le G20, surement quelques faits divers affreux - ceux qui rappellent à chacun qu'il vit dans un monde où le pire peut arriver chaque jour, et pas qu'aux autres, - et un peu de sport. La mamie aime l'annonce des titres, elle fait son choix dans ce qui l'intéresse. Elle apprécie particulièrement les faits divers, son monde et les histoires de voisins. Certes, elle est consciente de la crise financière, on lui rabâche chaque jour aux nouvelles. Elle, ce qui l'intéresse, c'est sa pension, qui tombe chaque mois, et la façon dont elle va la dépenser pour s'acheter à manger ou faire plaisir à ses petits-enfants. Elle n'a pas d'actions, pas d'obligations, ne perçoit pas de dividendes et ne s'identifie pas aux nouvelles du Monde. Obama, le président noir, vient en France, annonce Laurence Ferrari. Bien, et puis?
La mamie relève la tête pour voir le reportage. A présent, c'est le Président de la République qui s'exprime. Toujours avec ses manières, à en faire trop, dire des phrases chocs sans réel fond ni aucun résultat. Un peu ronchonne, la mamie se demande s'il sera en mesure de faire quelque chose pour elle. Elle sourit, à présent qu'elle remarque qu'il s'énerve et ressemble de plus en plus à Grincheux, le Nain. Dire qu'il s'identifie à DeGaulle. Elle l'a bien connu, le Général. Lui, avait de la carrure. Les temps changent, conçoit-elle. Laurence reprend la parole, toujours sur ce sujet d'économie auquel la mamie ne comprend rien. On parle de sommes énormes, inconcevables, de projets de relance, d'accord mondial. Mais rien pour elle ou son petit monde. Elle attend toujours ses faits divers, mastiquant son morceau de pain recouvert d'une épaisse tranche de jambon.
Et puis, l'événement du jour, le reportage en direct d'un envoyé spécial qui raconte qu'il ne peut pas passer les barrières de sécurité de la ville Saucisse. Ce grand gaillard raconte la même chose que Laurence Ferrari, rien de plus. La mamie sourit encore, car certains passants regardent la caméra en faisant les guignols. Elle aime bien les guignols, et regrette Video Gag. C'est dommage qu'ils aient arrêté. Un jour, elle avait envoyé une vidéo de son cousin qui était tombé à l'eau lors d'une sortie, et avait eu la fierté de gagner quelques euros et de voir son gag diffusé. Petit moment de gloire.
L'heure tourne, la mamie se verse un petit verre de vin, il parait que c'est bon pour les artères, mais Laurence a récemment dit que ça donnait le cancer de la bouche. A son âge, la mamie s'en fiche un peu. Manger bio, manger bon. Fumer tue lentement... ce n'est pas grave, qui est pressé de mourir? Et puis, elle aura fait quelques séjours à l'hopital. Les infirmières, bien gentilles, n'ont malheureusement pas assez de bras pour porter le lourd fardeau de la santé.
Vient alors un petit reportage sur une pièce de théâtre. Avec Michel Sardou, peut-être. Son chanteur préféré. Enfin, sans transition, la page sport. Du football, encore et toujours, même quand il n'y a pas de match. Des pseudo athlètes, parfois trop payés, pour courir avec un ballon entre les pattes. Et finalement, pas de fait divers. Ou alors, rien de folichon. Ça arrive, il ne se passe pas toujours quelquechose à dire. Les événements à petite échelle, drames pour les familles, n'ont pas à avoir d'heure de gloire. C'est parfois obscène. Et irrespectueux.
La mamie dépose les restes de son repas dans l'évier. Elle s'approche difficilement du buffet où elle range son porte-monnaie. Là, trône la photo de papy. Parti trop tôt. Le porte-monnaie est rangé au fond du tiroir. Elle l'attrape. L'ouvre. Il reste quelques centimes.
Peut-être de quoi acheter un peu de pain, demain.

lundi 6 avril 2009

Wikio et moi

Comme je ne m'intéresse qu'à moitié au classement Wikio, je vous présente les résultats rapidement concernant Le Chemin du Rayon, en nette progression depuis le mois dernier. Je ne sais pas si je bénéficie d'un traitement particulier, mais j'avoue avoir été surpris en le découvrant, car j'avais l'impression d'avoir moins été linké que le mois passé. Une bonne surprise donc, car le blog se retrouve 212ème au Général, ce qui constitue un bond de 122 places tout de même. Dans sa catégorie, alors que les leaders chutent, je progresse de 46 places et me place 58ème au classement Divers.
Vous pourrez consulter toutes les stats de ce classement en cliquant ici. Je mettrai des liens un autre jour.
Enfin, côté visites, celles-ci sont en baisse, connaissant le retour du succès du Main Square Festival dont les têtes d'affiche sont toutes dévoilées. Qu'importe, je blogue pour moi, pas pour eux. Et je remercie mes fidèles lecteurs et compagnons de la blogosphère!

vendredi 3 avril 2009

Hadopi: la contre-attaque?


Parmi les propositions d'opposition à la loi Hadopi, je me rappelle avoir lu que certains allaient boycotter les achats de disques et DVD - ne le faisaient-ils pas déjà? - et que le site Pirate Bay allait balancer des dizaines d'adresses IP d'innocents pour brouiller les pistes et accumuler les plaintes, et qu'au bout du compte la loi ferait face à ses innombrables défauts. L'internaute lambda, qui télécharge sans trop comprendre comment il fait, sera celui qui prendra le plus de risques. Le plus débrouillard, lui, utilisera un proxy, échangera des données cryptées ou passera par les serveurs de News. Malgré tout, un aspect reste flou encore à mes yeux: l'institution en charge de vérifier qui télécharge à outrance des œuvres protégées, et qui collectera les adresses des internautes auprès des FAI, se basera t'elle sur la taille du média téléchargé ou sur son contenu réel? Je m'explique: si Joe, le plombier, télécharge une version de Linux ou une vidéo perso des dernières vacances de son pote Brian aux Seychelles, pourra t-il voir sa connexion coupée? Ou alors le conseil de vérification vérifiera les données avant de sanctionner? Ce dernier point constitue immanquablement une atteinte à la vie privée, non?
Certains autres points ne sont pas clairs non plus: on sait déjà que les réseaux de P2P (pair à pair) ou le streaming, qui sont cités dans la loi Hadopi, sont en passe de désuétude face au téléchargement direct ou à l'échange privé. Déjà surveillés, avec sanction à la clé, pourquoi développer un projet de loi supplémentaire? De plus, il parait que cette loi, poussée dans le dos par les lobbys du Cinéma et de la Musique, ne s'intéressera qu'aux films et chansons, et même pas aux jeux video ou séries télé. Bref, c'est compliqué, et à moins de fouiner dans le détail des téléchargements, je ne vois pas comment sanctionner justement.
Et puis, ce matin, une idée me passe par la tête. Elle ne manquera pas d'arriver aux oreilles de hackers professionnels, ceux-là même qui auraient pu faire planter le site jaimelesartistes.fr. Et si ceux-ci, pris d'une frénésie face à Hadopi, s'attaquaient brutalement à tous les sites du gouvernement. Nous sommes tous allés un jour sur un site en .gouv. DDASS, CAF, DGI, tous possèdent un portail qui, frappé par des pirates, entrainerait pas mal de dysfonctionnements dans la gestion des dossiers. De plus, les plus expérimentés pourraient détourner le Wi-Fi de l'Elysée à leur propre fin. Voire même la connexion privée des ministres, un à un. On sous-estime les capacités des pirates sur internet. Pourtant, ils ne seraient surement pas contre une certaine forme de justice. Justice et équité des rémunérations des artistes - les boites de prod se gardent une bonne partie du magot. Justice en l'application de la présomption d'innocence. Et proposeraient même la solution de la licence globale. Comment ça, inapplicable? Et Hadopi, ça l'est?

Hadopi Adopté !

"L'Assemblée a adopté jeudi soir le texte "protection de la création sur internet", surnommé "loi Hadopi", qui prévoit notamment une coupure de l'accès internet en cas de téléchargement illégal, après deux avertissements." dixit le Point. Je vous invite à lire la suite sur le site du journal. Trop la flemme de résumer.
Et qui c'est qui va se faire gronder et sanctionner par le Parlement Européen...?
C'est la France !

mercredi 1 avril 2009

J'ai trouvé Perdu !

Marre de votre page d'accueil Google sur votre navigateur? Lo.st se propose de remplacer votre moteur de recherche favori en offrant une nouvelle interface, d'un joli bleu très design, et de nouvelles fonctionnalités.
Même si parfois, la pertinence de la recherche - qui se base sur le moteur Google - semble à nuancer, l'interface propose des widgets originaux comme la recherche 'Encyclopédique', la personnalisation du fond de page, ou plus simplement la fonction QuickSurf qui affiche la page web dans une fenêtre qui se superpose au navigateur dans une fluidité digne d'un Windows Vista boosté comme il faut. L'intérêt de ce fenêtrage reste à démontrer. Bref, voilà pour vous
le lien vers le moteur de recherche, vous me direz ce que vous en pensez.