Stef nous invite tous à rebondir sur l'excellent billet qu'il a posté au sujet du chômage et de la politique gouvernementale à ce sujet. Ses idées, très claires, démontrent bien qu'aux promesses de notre Gouvernement s'opposent la réalité des faits et sa politique de performance pour les entreprises. De plus, il aborde un sujet fort intéressant: le lean management.
Si j'ai bien compris le concept, il s'agit de former l'encadrement à améliorer la productivité en supprimant les postes inutiles. On imagine dès lors que ces postes inutiles, soi-disant, verront leur charge de travail répartis sur les autres salariés sans aucun bénéfice pécuniaire, et le type qui occupait ledit poste se verra sûrement remercier. Cette politique, soutenue par l'État, existe sous d'autres formes depuis les années Ford: l'intégration de l'informatique et de la mécanique dans les chaînages a permis d'optimiser la productivité au détriment de la masse salariale. Les hausses du chômage de ces derniers temps, prétextées par la Crise, révèlent aussi une nouvelle approche du productivisme à outrance, qui touche aussi bien le secteur privé que les fonctionnaires, et dont on ne parle jamais aux actualités. Le plan performance 2010, qui tente de mettre en avant les performances des entreprises françaises, n'est jamais mis en parallèle avec les chiffres du chômage. Ca pourrait être intéressant, non?
D'autant que ça concerne directement le porte-monnaie des Français: rappelons que c'est l'Etat qui subventionne pleinement. La démarche capitaliste est révélée, au détriment des promesses sociales qui ne sont bonnes qu'en période d'élections et pour lesquelles les français n'ont plus que de l'espérance. Et encore.
Je conclurais cette réflexion en citant Stef:
" Alors voilà, lorsqu'on nous présente les chiffres du chômage mois après mois, il y a ce que l'on nous dit des politiques de l'emploi et ce que l'on ose à peine nous avouer. Et il n'est d'ailleurs pas évident de se documenter en la matière. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'y a pas de réelle volonté de maitriser les chiffres du chômage par le gouvernement actuel, mais la volonté d'aider toujours plus nos entreprises à mieux licencier."
Oui, la crise a bon dos.
RépondreSupprimerVive la crise !
RépondreSupprimerTon titre résume tout.
RépondreSupprimerJe nuancerai quand même en disant qu'il est compréhensible qu'une entreprise dégage des gains de productivité pour faire face à la compétitivité, à la concurrence. Mais elle ne doit pas se faire que sur le dos des salariés ! Parce que bien souvent les bénéfices nets eux ne changent pas...
En même temps, reconnaissons qu'un salaire nous suffirait. Le travail, c'est dépassé !
RépondreSupprimer:-))
@elmone et Nicolas: combien de tmps cette excuse va t-elle durer?
RépondreSupprimer@Stef: exactement.
@Monsieur Poireau: euh, les mauvaises langues diraient que certains gagnent plus à rester chez eux, au chômage, qu'à aller bosser tous les jours...
Le problème n'est pas tant le productivisme que la répartition du travail. On se retrouve d'un côté avec des gens chargés à outrance, comme des mulets, prêts à craquer (Cf. suicides chez Renault) et de l'autre des gens sans boulot qui aimeraient bien travailler un peu. Déchargeons un peu les premiers (quitte à les payer un peu moins) et donnons du travail aux autres (afin de ne plus faire peser leurs revenus sur la société, c'est à dire ceux qui ont la chance d'avoir encore un boulot).
RépondreSupprimer@ Tizel: c'était l'objectif des 35H. Mais les patrons semblent ne pas avoir joué le jeu.
RépondreSupprimer