mercredi 2 octobre 2013

La meilleure façon d'arrêter de bloguer

 
Parce qu'il faut se le dire, bien souvent, le blogueur connait une période de lassitude et envisage d'arrêter son activité. Ce loisir chronophage peut parfois prendre la tête, et arrive un moment où, je crois, on a l'impression d'avoir fait le tour. Pourtant il existe tant de choses pour s'accrocher à son blog: le soulagement de poser son humeur à l'écrit, le partage avec les autres, les amis qu'on se fait, les rencontres inédites. Et malgré l'enthousiasme, récemment, ce sont José et Falconhill qui ont pensé à laisser les pages de leurs blogs pour se tourner vers d'autres horizons...
Il y a plusieurs façons d'arrêter son blog. Pas de meilleure façon.
 
D'abord, ne plus rien publier, paf, comme ça du jour au lendemain. Ed Wood avait pratiqué de la sorte. Son blog est toujours là, ouvert quelque part, mais il n'est plus que l'image qu'il donnait à l'époque.

On peut aussi s'épuiser petit à petit, ne publiant plus que quelques billets sans fond, de plus en plus espacés dans le temps pour finalement, s'éloigner de son clavier et ne jamais y revenir. Tel un fantôme.

On peut tout simplement supprimer son blog et ses publications: on disparaît brutalement, on efface son existence et on oublie, on se fait oublier, on se rend introuvable.

Et enfin, on peut écrire un billet d'adieu. Murement réfléchi, souvent soutenu par les copains blogueurs dont certains souhaitent ardemment qu'on revienne sur sa décision. On ferme le livre de son blog. Peut-être y écrira t-on un épilogue? Un dernier soubresaut. Et finalement... tout se finit.


L'arrivée du micro blogage (Twitter ou Facebook) a changé notre façon de publier. Plus active, plus rapide, notre humeur ou nos photos se doivent d'être publié dans la hâte, puis oubliées aussitôt. Le commentaire est un dialogue sur un mur. Le blogage change, on apprécie l'instantanéité de ces plates-formes et le gain de temps que nous apportent les messages courts qui nous soulagent de la rédaction d'un billet développé. Enfin, des raisons plus personnelles, privées, font que le temps passé à bloguer évolue, change, s'éteint. Il n'y a pas de bonne façon d'arrêter son blog. C'est même d'ailleurs très difficile. Un jour, ici aussi, tout s'arrêtera. Comment? Je ne sais pas. Mais en cet instant je comprends parfaitement que le rythme de ma blogosphère soit composé de naissances et de morts, de blogs éphémères ou durables et que, comme un micro-univers, elle évolue sans cesse à sa façon.

8 commentaires:

  1. C'est un billet bien pour une reprise, je trouve! Mais joli.

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    1. il fallait lire
      "C'est un billet bien mélancolique pour une reprise, je trouve! Mais joli."
      (c'est ça le problème des smartphones, on a tendance à moins bien relire ce qu'on tape ou ce que l'interpréteur a compris...)

      Du coup, je vais compléter mon commentaire : c'est vrai que parfois je me demande ce qu'il adviendra de mes écrits plus tard... Perso, j'aimerai bien les garder quelque part et qu'il puisse être lu par d'autre, et pourquoi pas par mes enfants... Non pas que mon écriture est sublime, mais parce que c'est un petit bout de moi. Il m'est même arrivé une fois de me demander si ça ne vaudrait pas le coup de les imprimer pour en garder une trace "réelle". Oui... je sais, j'ai des idées parfois un peu bizarres...

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    2. j'avais remarqué le manque :-)
      moi aussi j'aimerais que mes futurs enfants puissent lire mes bêtises, les imprimer, en faire un bouquin... Le format du web ne devrait pas ds'éteindre de sitôt, ce blog a encore quelques jours devant lui, quand même !
      T'inquiètes, Amy, on passera à la postérité !

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  2. Il faut aussi le temps au temps... FalconHill a une période creuse mais je ne doute pas qu'il reprendra... Sauf s'il décide d'arrêter. Ce qui ne changera pas grand chose. Il fera un autre blog et on reviendra à la routine. D'ailleurs, aussi bien, il a déjà un autre blog parce qu'il a des trucs à dire et ne veut pas en parler. D'ailleurs, moi même, j'ai créé d'autres blogs (tous feés) parce que j'avais besoin de causer sans pression. Sans lecteurs.

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  3. Putain, tu va me foutre le cafard ce soir avec ton billet. Xistos, je le suivais aussi, il est d'ailleurs toujours dans ma blogroll.

    Quand j'ai commencé, je ne savais pas trop où ça me mènerais. Mon blog fait quand même un peu parti de moi, et je n'ai vraiment pas envie de l'arrêter, même si parfois, comme beaucoup, je manque de temps, d'inspiration et de motivation. Les réseaux sociaux (micro-blogging) on fait beaucoup de mal à la blogosphère. Pourtant, de nos Tweets, qu'est ce qu'il en restera. Aussitôt écrits, aussitôt consommés, aussitôt oubliés. J'aime à penser que mes billets restent toujours accessibles, même si les visiteurs sont moins nombreux qu'on le souhaiterais.
    Et puis, au bout de presque 10 ans, j'ai écrit tellement de billets qu'il m'est impossible aujourd'hui de tous les relire...

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    1. Pas de cafard ! Au fait, Tizel, je parle de toi ici. http://www.aubistro.com/2013/10/tom-clancy-est-mort-en-octobre-rouge.html
      (Mais sans lien, avec l'iPhone ça me gave).

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    2. Merci pour la référence ;) Je suis pas sur que grand monde ait fait le rapprochement vu que t'as mal orthographié mon pseudo, mais c'est sympa quand même :)

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  4. Lever le bout du nez et regarder le ciel à chaque instant différent est une chose qui me passionne; je sais, c'est un peu étrange, peu importe; le fait de partager ces ciels m'a amusé un moment, je continuerai sans doute mais probablement avec moins de régularité.
    Tu me disais en commentaire il y a quelques jours que tout est sujet, oui sauf que. Sauf que nos collègues disent bien mieux que je ne saurai le faire mes indignations, mes craintes, mes coups de cœur. Que me reste-t'il alors ? J'y travaille, m'enfin quand je dis j'y travaille, disons plutôt que j'y ai un peu réfléchi. On verra...
    Twitter ? Oui. Pour partager les billets de ceux dont j'apprécie l'écriture, la réflexion.
    Twitter ? Oui. Pour papoter, déconner un peu aussi.
    Twitter ? Non. Pour débattre, argumenter. Je laisse ça à ceux dont c'est le "métier".
    Et puis surtout j'aime cette idée d'une blogosphère vue comme une bande de copains, une des raisons (peut-être pas la meilleure ?) qui font que je reste encore, modestement, avec vous.

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Hop, on met un p'tit mot pour suivre le débat ou encourager le mec qui passe son temps à taper ces lignes, mais surtout: on s'identifie ! Ici ne sera plus accepté de commentaire anonyme, alors la moindre des choses est de se trouver un pseudo rigolo.
Ne mettez rien de désobligeant, vulgaire ou irrespectueux et n'insultez pas les autres commentateurs. Merci !