mercredi 7 mai 2008

Un an (ça passe vite?)

Voilà un an que Nicolas Sarkozy préside notre pays. A l'heure des bilans, Nicolas (le gentil, pas le président !) nous invite à ressortir le billet du 6 mai 2007, au lendemain de l'élection. Voici ce que je disais :
Réaction, à chaud. On en reparlera peut-être. On avait fait des sandwiches ce soir. L'événement était attendu comme une finale de Coupe du Monde, même si l'ambiance retranscrite par les médias laissait échapper les résultats. Nicolas Sarkozy venait d'être élu Président de la République, avec 53% des voix. Félicitations au gagnant de cette campagne musclée à bien des titres. Désormais les Français vont faire face à leur choix, face aux décisions de ce petit homme, qui a entre ses mains et entre ses deux oreilles l'avenir de la France. Force est de constater, néanmoins, que d'un côté comme de l'autre, j'ai pu entendre de belles conneries de la part des électeurs. La politique est-elle accessible à tous? Ne faudrait-il pas un cours de politique à l'école? Parce que entendre "Je vote Untel parce qu'il est plus beau", "je préfère Untel parce qu'il s'habille bien", "je vote Untel parce qu'il coupe pas la parole ou parce qu'il parle bien (sic!)", ça en dit long sur la façon dont le français de base perçoit la politique. Dans le cas de ces citations anonymes, il s'agit d'étudiants. A peine 20/21 ans. Leurs premières élections, niveau Loft Story ou Starac'. C'est inquiétant. Sans avenir, si on fait travailler plus ceux qui bossent déjà beaucoup, ça laisse peu de place aux jeunes qui cherchent un premier boulot. J'avais déjà parlé aussi de cette femme qui confondait droite et gauche, qui comprenait à peine les thèmes et les mots employés dans les débats (concrétement, dans sa vie à elle, ça veut dire quoi?) et qui ne savait pas quel parti était à l'avantage de sa condition. Elle a voté Bayrou parce qu'il a de beaux yeux. Hum. Pire, j'ai même connu quelqu'un qui bosse dans le social et qui vote Sarko parce qu'il y trop d'assistés en France. Ironique, non? Mieux encore, une fille locataire d'un propriétaire privé qui a entendu que Sarko promettait une France propriétaire, espérait acquérir le bien dans lequel elle loge. Elle a pas compris qu'il ne parlait que de logement social, plus ou moins public. Pas pour elle, quoi. La politique est floue, les gens ne comprennent pas tous. Et j'ai l'impression que ce sont eux qui ont le plus de poids. Vit-on dans une France de moutons dont le berger s'appelle Nicolas?
Bref, c'est fait. Ca y est, le sort est jeté. Il faut passer de promesses à l'action. Les français veulent une "rupture", parait-il, alors ils votent pour le même parti que ces dernières années. Va comprendre, l'essentiel est de voir évoluer les choses, non? Avec les législatives toutes proches, trop proches, l'UMP pourrait être majoritaire et alors plus rien n'empêchera Sarkozy de mettre à bien son programme, s'il le peut. Un avenir sans nuage se dessine t-il devant nous? Des jours meilleurs nous attendent-ils? Plus de regrets inutiles, assumons nos choix, marchons en avant, pourvu que ce ne soit pas au pas, et vive la France !

1 commentaire:

Hop, on met un p'tit mot pour suivre le débat ou encourager le mec qui passe son temps à taper ces lignes, mais surtout: on s'identifie ! Ici ne sera plus accepté de commentaire anonyme, alors la moindre des choses est de se trouver un pseudo rigolo.
Ne mettez rien de désobligeant, vulgaire ou irrespectueux et n'insultez pas les autres commentateurs. Merci !