C'est dingue le nombre de personnes qui n'y connaissent rien en politique. Mais quand je dis rien, c'est le néant total; soit par désinteressement, soit par manque de culture civique.
Certaines voteront par contradiction : un candidat de gauche pour ne pas faire passer un candidat de droite. Aucune importance de voter l'un ou l'autre, pourvu que le candidat de droite ne passe pas. Dès lors, qu"importe les programmes de campagne, les objectifs et l'avenir de la France. Passe encore, pourvu que la majorité y voit son propre interêt, cela rapproche le programme du candidat, nécéssairement. J'ai même du mal à expliquer l'idée ! On a connu ça il y a cinq ans, au deuxième tour, où les gens votèrent Chirac pour ne pas voter Le Pen. Pas pour les idées de Chirac, même si finalement elles valaient mieux que celles du FN par rapport à leurs opinions.
D'autres voteront, mais sans réellement savoir. Ils vous demanderont pour qui voter. Ce qui est le mieux pour eux. Et là, c'est grave. Témoignage de l'Ecrivateur :" J'ai passé du temps à lui expliquer. C'est une quadragénaire, classe moyenne tirant vers le bas. Elle ne savait rien de la politique, mais pire, elle pensait même qu'on votait pour le Premier Minsitre. Je l'entends encore dire "quand Raffarin est passé..." Bref, je m'évertuais à lui expliquer que Sarko, c'était la droite, et Ségo, la gauche. Ca rentrait pas, pour elle c'était pareil, elle me demandait alors pour qui voter, dans sa condition. Bayrou, parce qu'il est mignon? (les gouts et les couleurs, hein...). Je passais une heure à lui expliquer clairement la différence essentiellement sociale entre gauche et droite, pour finalement rester sur l'impression qu'elle avait compris. A son départ, je lui demandais : "Sarko? - C'est la Droite (après un moment d'hésitation). - Et Ségo? - Bah, pareil !" Et là j'étais effaré face à la majorité française, celle qui allait se déplacer aux urnes parce que c'est un devoir de voter."
Quand on connait l'influence des médias, on est en droit de s'inquiéter pour les prochaines élections, à savoir si les gens sont bien conscients de ce qu'ils voteront, en connaissance de cause... et d'éventuelles conséquences.
Certaines voteront par contradiction : un candidat de gauche pour ne pas faire passer un candidat de droite. Aucune importance de voter l'un ou l'autre, pourvu que le candidat de droite ne passe pas. Dès lors, qu"importe les programmes de campagne, les objectifs et l'avenir de la France. Passe encore, pourvu que la majorité y voit son propre interêt, cela rapproche le programme du candidat, nécéssairement. J'ai même du mal à expliquer l'idée ! On a connu ça il y a cinq ans, au deuxième tour, où les gens votèrent Chirac pour ne pas voter Le Pen. Pas pour les idées de Chirac, même si finalement elles valaient mieux que celles du FN par rapport à leurs opinions.
D'autres voteront, mais sans réellement savoir. Ils vous demanderont pour qui voter. Ce qui est le mieux pour eux. Et là, c'est grave. Témoignage de l'Ecrivateur :" J'ai passé du temps à lui expliquer. C'est une quadragénaire, classe moyenne tirant vers le bas. Elle ne savait rien de la politique, mais pire, elle pensait même qu'on votait pour le Premier Minsitre. Je l'entends encore dire "quand Raffarin est passé..." Bref, je m'évertuais à lui expliquer que Sarko, c'était la droite, et Ségo, la gauche. Ca rentrait pas, pour elle c'était pareil, elle me demandait alors pour qui voter, dans sa condition. Bayrou, parce qu'il est mignon? (les gouts et les couleurs, hein...). Je passais une heure à lui expliquer clairement la différence essentiellement sociale entre gauche et droite, pour finalement rester sur l'impression qu'elle avait compris. A son départ, je lui demandais : "Sarko? - C'est la Droite (après un moment d'hésitation). - Et Ségo? - Bah, pareil !" Et là j'étais effaré face à la majorité française, celle qui allait se déplacer aux urnes parce que c'est un devoir de voter."
Quand on connait l'influence des médias, on est en droit de s'inquiéter pour les prochaines élections, à savoir si les gens sont bien conscients de ce qu'ils voteront, en connaissance de cause... et d'éventuelles conséquences.
C'est tout le problème du suffrage universel. La majorité des gens qui votent sont incapable de faire une bonne analyse de la situation (de la France et des candidats). Ils votent donc sur de tout autres critères : celui là a une belle gueule, celle là m'a promis que si je vote pour elle, mon salaire sera augmenté, celui là m'a promis des baisses d'impots (quand bien même je n'en paye pas)...
RépondreSupprimerMais bon, c'est la démocratie, on ne peut pas instaurer un "permis de voter" (comme le code de la route) ?
Tizel
Eh oui ça fait peur ... mais je confirme que même des gens de classe supérieure tirant plutot vers le haut n'y connaissent rien non plus. Effarant.
RépondreSupprimerOn serait bien naif de croire à la "sagesse populaire" (au secours). Moi je fais plutôt partie de ceux qui votent par défaut - après avoir mûrement réfléchi: On fait la liste de toutes les bonnes raisons pour NE PAS voter pour tel candidat et on se décide pour le moins pire. Ceci dit, je reste persuadée que la "peoplarisation" de la politique ne fait que nuire au bon fonctionnement d'une démocratie éclairée.
RépondreSupprimerC'est triste à dire mais la majorité des gens sont pas forcément aptes à faire un choix réfléchi lors des élections.
RépondreSupprimerBien évidemment que la plupart voteront pour celui qui a dit une seule phrase qui les ont touché ou qui a une bonne tête... Vous croyez sincèrement qu'on mène un débat politique à chaque table de France entre le fromage et le dessert ?! C'est pas pour rien que Ségolène parle parfois de politique comme si elle parlait à des gamins, et tant mieux !
PS : Par contre faudrait pas tout mélanger, voter Chirac quand Le Pen était au second tour c'était pas de l'ignorance mais stratégique. Il fallait bloquer ce facho.
Chouette billet : dire tout haut ce que beaucoup chuchottent : c'est bien !
RépondreSupprimerIl faut qu'il y ait un 3° homme, car les 2 premiers commencent à saturer tout le monde, Bayrou, j'espère récupèrera les voix des hésitants..Mais comme toi, j'ai bien peur,hélàs, d'un deuxième printemps 2002..à cause des abstentions record, les gens ne croient plus en rien et ne s'intéressent plus du tout à la politique comme avant.
je crois pas que c'etait la bonne stratégie !!!!! c'etait voter au premier tour !! entre le mal et le tres mal ahlalala (mais quel plaisir de voir les gens de gauche dire qu'ils votent pour chirac hihihihi
RépondreSupprimerJe ne vais pas avancer que je suis un crack dans le domaine, mais je suis réaliste et plutot observateur. Chacun ses opinions, malgré tout, le nombre a toujours raison.
RépondreSupprimeroui, ca me desole!
RépondreSupprimerje crois même que c'est un des trucs qui m'enervent le plus!
Quand je tombe sur quelqu'un qui est aussi ignorants au sujet de la politique, ça me fout en boule!
bon, je vais pas m'enerver ici, mais qu'est ce qu'ils peuvent être con parfois les français!
Je ne vois pas en quoi il serait désolant de recourir à un permis de voter. Cette idée est en accord avec de nombreux principes philosophiques, tels que celui de la perfectibilité humaine.
RépondreSupprimerAlors bien sûr, cela va contre le sacro-saint égalitarisme républicain. Mais supposer les hommes égaux, c'est les réduire au statut d'objets.
C'est ce que m'a fait comprendre le livre "La faillite de la démocratie, De la nécessité d'un permis de voter" par Olivier Drochon.
Vous pouvez en lire un extrait sur www.permisdevoter.fr.
Je vous renvoie également à ses éditos, très intéressants.
Le permis de voter relève ni plus ni moins d'un néo-fascisme qui s'appelle la géniocratie, la fameuse doctrine de l'illuminé Rael.
RépondreSupprimerBizarre que l'on entend plus que ça Olivier Drochon et son idée de merde il faut bien appeler un chat un chat.
Je suis favorable au droit de vote des étrangers et à la reconnaissance du vote blanc et contre le permis de voter qui est ni plus ni moins une forme d'interdiction de voter.
Et contrairement à ce que Drochon prétends, ça faciliterait plus des types comme Le Pen ou Haider au pouvoir.
Voter n'est ni plus ni moins un droit et un devoir et ça doit le rester.
Ce dernier commentaire semble un peu mêler tout et n'importe quoi... Raël, le permis de voter, le fascisme, quel est le rapport?
RépondreSupprimerJe vous rappelle que les villes prises par Le Pen en France l'ont été par voie démocratique. Idem pour l'arrivée de Haider au pouvoir en Autriche. Sans même parler d'Hitler, également élu démocratiquement...
Qu'est-ce qui vous permet donc de dire que le permis de voter favoriserait le fascisme, alors même que cette expérience n'a jamais été tentée et que la démocratie que vous louez a, elle, amené des fascistes, des néo-fascistes et des nazis au pouvoir dans de nombreux pays?
Doit-on vous rappeler que dans des pays comme l'Algérie ou l'Afghanistan, les démocraties occidentales applaudissent des deux mains à des élections truquées, seule barrière possible aux extrémistes? Si la démocratie est vraiment le meilleur régime possible, pourquoi les démocrates acceptent de telles magouilles? N'est-ce pas finalement parce que tout le monde a conscience que démocratie sans éducation politique - et donc sans tests pour évaluer les résultats de cette éducation - aboutit systématiquement à des régimes totalitaires?