jeudi 15 février 2007

Quand le père pète


"Philippe Bidart, chef historique du mouvement indépendantiste basque, vient de sortir de prison, après 19 ans de réclusion criminelle à perpétuité"... Y'a rien qui vous choque, là? Je continue la dépêche, alors... " (...) coupable de trois homicides". Toujours rien? Ce mec est responsable de la mort de trois personnes, et il a écopé de la prison à perpétuité soit... 19 ans ! Petit rappel de la définition de perpétuité : pour toujours. Alors je vous demande comment ça se fait que ce type mette les pieds dehors? De combien de morts faut-il être responsable pour finir ses jours derrière les barreaux? Cela relance le problème de la justice, qui, quand elle ne fait pas d'erreur, semble trop laxiste face aux procès médiatiques. Déjà, on est bien conscients qu'il y a des problèmes d'effectifs et de délais. Peut-on faire témoigner quelqu'un trois ans après un crime, et ce quelqu'un est-il capable de se rappeler de ses faits et gestes du jour? Ensuite, il y a un réel problème de logique et de sévérité. Que ce soit pour les délits, où les peines ne sont pas respectées, surtout celles avec sursis, ou pour les crimes, dont les peines ne semblent pas assez longues quant à la gravité des faits, je pense qu'il y a de quoi s'attaquer à une grande réforme, messieurs les politiciens. Faire en sorte que perpétuité soit perpétuité, que 20 ans soient 20 ans, qu'un sursis soit supprimé dès le prochain délit, qu'un mineur d'aujourd'hui soit traité comme un adulte dès qu'il peut être observé comme responsable de ses actes. Parce qu’un jeune qui récidive encore et toujours n’a pas le droit de se savoir intouchable. Pour autant que je sache, la police fait son travail dans la mesure de ses moyens, mais si derrière la justice ne suit pas, où va-t-on ? Enfin, nous avons besoin d’une justice égalitaire et sécuritaire. Une justice dont les peines soient égales, qu’importe la classe sociale, que les politiques soient au même niveau que les jeunes de banlieues, qu’il n’y ait pas d’abus de pouvoir ou de trafic d’influence. Une justice qui permette aux gens honnêtes de se savoir en sécurité, que le criminel ne sortira pas de prison, qu’il ne risque plus de s’en prendre à ses victimes. Que la justice soit logique, tout simplement…

3 commentaires:

  1. En Allemagne, ils parlent de relacher Brigitte Meindorf, ancienne leader de la Rote Armee Fraktion (Fraction de l'armée rouge - soit un des mouvements terroristes les plus sanglants d'Allemagne). Le procès est évidemment médiatique et médiatisé et quand on s'y penche de plus près, on se rend compte qu'on arrive aux limites de l'application des lois: Au regard de la loi, elle a été jugée comme un criminel ordinaire (et non comme un criminel politique) et ne peut donc pas rester plus de 24 ans derrière les barreaux, malgré sa condamnation à perpétuité. Quand on voit les cadavres qu'elle traine dans ces placards, on refuse de penser qu'une telle personne puisse être relâchée. Et pourtant, un Etat de droit doit appliquer ses lois. Comme dirait mon prof de droit: "La justice n'est pas juste, elle ne fait qu'appliquer les lois. Si une décision n'est pas juste, c'est la loi qu'il faut changer, pas la justice." A méditer, mais j'avoue que c'est rageant.

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  2. tu devrais envoyer tes réflexions à Sarko et à Ségo, ils n'ont sûrement
    pas percuté. en tout cas si tout le monde voyait les choses comme toi,
    on avancerait peut être !!!!

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Hop, on met un p'tit mot pour suivre le débat ou encourager le mec qui passe son temps à taper ces lignes, mais surtout: on s'identifie ! Ici ne sera plus accepté de commentaire anonyme, alors la moindre des choses est de se trouver un pseudo rigolo.
Ne mettez rien de désobligeant, vulgaire ou irrespectueux et n'insultez pas les autres commentateurs. Merci !