vendredi 28 février 2014

Broadchurch ou l'exemple parfait de la série à saison courte

 
Lundi prochain, sur France 2, se clôturera l'intrigue de Broadchurch, une série anglaise qui relate l'enquête menée par la police pour trouver l'assassin du jeune Danny Latimer, dont le corps sans vie a été retrouvé au pied de la falaise. Une série à voir absolument, de préférence en anglais, pour comprendre que nos voisins outre-manche fournissent des fictions d'une qualité incomparable aux nôtres. Je ne révèlerais pas ici l'identité du tueur ou de la tueuse. Simplement, je porterais l'accent sur la façon dont est exprimé l'aspect psychologique des personnages, tourmentés, complexes, passionnés. Un tour de force qui fait de Broadchurch une grande série avec un casting parfait.

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Et alors que nous nous tapons des rediffs des Experts, force est de constater qu'aux Etats-Unis, la quantité détériore la qualité. Les chaines, soucieuses de proposer 24 épisodes par saison, inventent des scénarios à rallonge, lassant bien souvent le public alors qu'au départ, une idée excellente pourrait déboucher sur un format de mini-série comme Broadchurch. C'est là que les séries européennes sortent leur épingle du jeu: les intrigues sont condensées, riches et fournies. On découvre aussi, en prenant l'exemple de Sherlock ou Real Humans, une réalisation à l'esthétique rare. Des idées d'histoires encore inédites. Du bon. Parfois, du très bon. Alors...

Voici mon conseil aux responsables des chaines françaises qui veulent augmenter leurs parts d'audience en proposant de belles choses, contrecarrant les pirates en herbe qui n'attendent plus pour télécharger les séries évènements: suivez l'exemple de Broadchurch. Puisez en Angleterre ces séries originales, ne lorgnez plus sur les saisons à rallonge made in USA. Proposez, comme France 4 avec Sherlock ou Doctor Who, ou Arte, avec Breaking Bad, des séries inédites de qualité. Commencez enfin à penser au public; celui qui regarde des séries n'est plus celui qui suivait les feuilletons il y a dix ans. Pas besoin d'aller très loin: en Grande Bretagne il y a un choix immense et tout public, et la culture anglo-saxonne nous plait.

Et enfin, pour en revenir à Broadchurch, arrêtez de diffuser 3 épisodes en une soirée, c'est TROP ! En trois semaines vous bouclez le tout, gavant les têtes de vos téléspectateurs par des soirées télé de 2h45, un vrai péplum ! Là encore, exemple étranger, un épisode par semaine, deux tout au plus, c'est très bien. C'est assez. Et ça évite d'attendre trop longtemps entre deux saisons – encore que.

3 commentaires:

  1. J'ai pas vu celle-ci (j'évite F2), mais je suis absolument d'accord avec vous au sujet des séries anglaises. La qualité y est infiniment supérieure et si toutes ne sont pas de niveau égal, elles sont cent fois meilleures que les françaises, racoleuses et bourrées de clichés.

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  2. Je suis fichtrement d'accord!
    Puissent les patrons de chaînes te lire!

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  3. Entièrement d'accord! Les séries françaises sont de médiocres supports à la diffusion de l'idéologie bien-pensante et conformiste, vaguement à gauche et pleine de bons sentiments. Le tout aux dépens de l'intrigue, de la mise en scène et du jeu des acteurs. C'est considérer les téléspectateurs comme les enfants du siècle dernier à qui on proposait des lectures édifiantes.
    Tout à fait d'accord aussi sur la bêtise qui consiste à coller trois épisodes le même jour (sympa pour ceux qui doivent se lever tôt!). Je m'en fous, je regarde la série en replay.

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