lundi 11 juin 2007

Législatives 2007 : les électeurs boudent


On prévoyait déjà depuis quinze jours une marée bleue, alors pourquoi aller voter? C'est peut-être ce que ce sont dits 40% des français en ce dimanche peu glorieux pour la démocratie. Il faut dire que se déplacer aux urnes une nouvelle fois après les élections parait ridicule. Je m'explique : notre cher président Sarkozy a nommé son gouvernement et entamé illico les réformes prévues dans sa campagne, peut-être un peu trop tout azimut. A ce titre, les chantiers en cours n'ont encore pu montrer aucun défaut et aucun avantage. On en vient donc à se dire que voter contre le gouvernement en place ne sert à rien tant qu'il n'a pas fait ses preuves, et je pense personnellement que des législatives si proches des présidentielles sont un réel problème. Le peuple n'a, pour manifester son mécontentement, que deux solutions : le vote et la grève. L'un venant toujours avant l'autre. Mais cette fois-ci, le français, déjà las de se déplacer aux urnes, doit juger un gouvernement qui n'a pas eu le temps de faire ses preuves, donc comment le critiquer? De conviction, la tendance s'affirme dans les régions. Ce n'est pas une surprise, tant les médias nous assaillent avec leurs prévisions d'un tsunami bleu.

Malgré tout la réalité montrée par l'abstention massive s'explique aussi par une campagne transparente, voire invisible. Je n'ai reçu que 3 tracts dans ma boite aux lettres, je n'ai pas entendu parler de grands projets, on était loin du show des présidentielles, des débats d'idées et des vastes programmes. Les meetings étaient limités, peu populaires. Je crois que les gens ne voient pas trop l'interet d'élire son député, ni le poids qu'il peut avoir auprès de la classe dirigeante. Est-ce trop tôt? Sommes-nous gavés? Je pense que la France a besoin de prendre du recul face au "spectacle" politique pour trouver une voie plus juste. Dans l'élan des présidentielles, il ne faut pas s'attendre à des surprises aux législatives.

1 commentaire:

  1. Le gros problème pour y voir clair est le nombre de candidats. Sur les 15 qui se sont présentés dans ma circonscription, j'en connaissait 3 seulement. Les autres étaient pour moi d'illustres inconnus, sans aucune chance de l'emporter.

    Tizel

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