- votre médecin traitant, vous laisserez 1 euro de participation forfaitaire. Celle-ci est applicable à chaque fois que vous voyez le médecin, et sera plafonnée à 50 euros par an et par bénéficiaire (on exemptera les femmes enceintes et les enfants).
- votre spécialiste, vous laisserez 1 euro. Mais attention, si ce n'est pas votre médecin traitant qui vous a orienté, vous serez déremboursés de 10%. Bref, à chaque visite chez le spécialiste, ça vous coutera deux visites et donc 2 euros.
- au laboratoire, vous laisserez 1 euro par acte, plafonné à 4 euros par examen. Et comme à chaque examen de labo il y a souvent plusieurs actes, les 4 euros, vous les payerez !
Et comme il ne faut pas faire dans la demi-mesure, le gouvernement étend la règle à :
- l'auxiliaire médical ou le kinésithérapeute. Vous serez tributaire de 50 cts par acte effectué. Et nous savons très bien qu'en général, on va voir le kiné pour 10 actes au moins. Ca sale l'addition à 5 euros quand même...
- les pharmacies, où chaque boite de cachets achetée connaitra une participation de 50 cts. Génial pour les malades qui ont besoin de nombreux médicaments différents. Ou ceux qui sont obligés, par leur pathologie, de se rendre à la pharmacie régulièrement. Evidemment, c'est aussi applicables aux génériques !
- les transports, qui vous couteront 1 euro par aller s'ils sont effectués en ambulance ou VSL (véhicule de soins légers).
L'intégralité de ces dernières mesures se constituant un plafond indépendant des médecins, à hauteur de 50 euros. Ce ne sont donc pas moins de 100 euros qui ne seront pas remboursés à l'individu qui aura été souvent malade dans l'année. Cette réforme vise à responsabiliser les gens face aux abus. Mais statistiquement, on constate que les abus sont pratiqués par ceux qui ne seront pas touchés par cette réforme. De plus, on peut imaginer que les personnes agées seront les plus touchées, car elles fréquentent souvent le corps médical.
Mais où vont aller nos sous? Car ce ne sont pas moins de 850 millions d'euros qui devraient être générés par cette réforme. Au lieu de combler le trou de la Sécu, cet argent sera versé à la recherche contre Alzeihmer, le cancer et les soins palliatifs. De l'argent pour les labos de recherche, donc. On est loin de la notion de redistribution des richesses que devrait nous insufler la République. On est loin de la notion première de la Sécurité Sociale, la solidarité sur un pied d'égalité. L'accès aux soins deviendra, à terme, spécifique à ceux qui pourront se le permettre. Peut-être même qu'un jour, les mutuelles seront autorisées à prendre en charge ces déremboursements, ce qui fera augmenter les cotisations et ménera inéluctablement à une privatisation du système d'Assurance Maladie Français.
Je vous invite, dès lors, à diffuser ces quelques lignes pour responsabiliser les gens, que chacun soit bien au courant de la façon dont fonctionne notre système de soins, afin d'éviter les mauvaises surprises...
L'état depuis des années ne cesse de nous répéter que la Sécu va mal...
RépondreSupprimerSi la sécu était une entreprise privée elle aurait depuis bien longtemps déposée le bilan.
Donc si aujourd'hui on nous responsabilise (oui je sais l'argent n'ira pas à la sécu) mais quelque part si on ne va plus chez le médecin il nous prescrira plus d'arrêts maladies.
Et si pour une fois plutôt que de râler on attendait de voir les résultats de la réforme...
Mr le Président avait dit qu'il devrait mettre en place des mesures certes impopulaires mais si c'est pour qu'après la France aille mieux n'est ce pas préférable que de ne rien faire et de devoir un jour ou l'autre voir disparaitre la totalité de notre système de soin ?
Il a su s'entourer de "spécialistes" dans leur domaine et pour une fois on voit un président qui agit...
Alors il existe 2 modes de fonctionnement d'un État
État gendarme ou État providence à ce jour nous n'avons plus les moyen d'avoir un état providence et donc il faut réformer jusqu'à ce que de nouveau l'état fasse le nécessaire pour redistribuer ce qu'il lui sera permis...