mercredi 28 février 2007

Un peu gauche mais pas mal à droite

C'est dingue le nombre de personnes qui n'y connaissent rien en politique. Mais quand je dis rien, c'est le néant total; soit par désinteressement, soit par manque de culture civique.
Certaines voteront par contradiction : un candidat de gauche pour ne pas faire passer un candidat de droite. Aucune importance de voter l'un ou l'autre, pourvu que le candidat de droite ne passe pas. Dès lors, qu"importe les programmes de campagne, les objectifs et l'avenir de la France. Passe encore, pourvu que la majorité y voit son propre interêt, cela rapproche le programme du candidat, nécéssairement. J'ai même du mal à expliquer l'idée ! On a connu ça il y a cinq ans, au deuxième tour, où les gens votèrent Chirac pour ne pas voter Le Pen. Pas pour les idées de Chirac, même si finalement elles valaient mieux que celles du FN par rapport à leurs opinions.
D'autres voteront, mais sans réellement savoir. Ils vous demanderont pour qui voter. Ce qui est le mieux pour eux. Et là, c'est grave. Témoignage de l'Ecrivateur :" J'ai passé du temps à lui expliquer. C'est une quadragénaire, classe moyenne tirant vers le bas. Elle ne savait rien de la politique, mais pire, elle pensait même qu'on votait pour le Premier Minsitre. Je l'entends encore dire "quand Raffarin est passé..." Bref, je m'évertuais à lui expliquer que Sarko, c'était la droite, et Ségo, la gauche. Ca rentrait pas, pour elle c'était pareil, elle me demandait alors pour qui voter, dans sa condition. Bayrou, parce qu'il est mignon? (les gouts et les couleurs, hein...). Je passais une heure à lui expliquer clairement la différence essentiellement sociale entre gauche et droite, pour finalement rester sur l'impression qu'elle avait compris. A son départ, je lui demandais : "Sarko? - C'est la Droite (après un moment d'hésitation). - Et Ségo? - Bah, pareil !" Et là j'étais effaré face à la majorité française, celle qui allait se déplacer aux urnes parce que c'est un devoir de voter."
Quand on connait l'influence des médias, on est en droit de s'inquiéter pour les prochaines élections, à savoir si les gens sont bien conscients de ce qu'ils voteront, en connaissance de cause... et d'éventuelles conséquences.

lundi 26 février 2007

Les voisins - épisode 05 - Porte close

Depuis quelques temps, la serrure du sas déconne. On n'arrive plus à rentrer sa clé et par conséquent, à ouvrir la porte. Il faut donc à chaque fois sonner chez un voisin présent, qui viendra faire le concierge et ouvrir la porte. Situation délicate, puisque le week end il arrive qu'il n'y ait personne; et la nuit aux heures où l'on dort, être réveillé par un locataire bloqué dehors n'est pas agréable... C'est ce qui est arrivé samedi soir, avec le n°7. Pas grave, on a ouvert. Mais on s'est retrouvé coincé dehors à notre tour dimanche après-midi, au point qu'à force d'être malmenée, la poignée de la porte en est presque arrachée! Bien décidé à faire quelque chose, j'appelais le propriétaire pour l'aviser et j'allais débloquer la porte temporairement, via un système de loquet sur le deuxième battant. Je discutai là avec un voisin, quand la fille du 5 - la terrible - arriva. Tout d'abord, elle fut surprise : la porte ne bloquait pas mais les deux battants s'ouvraient.

Puis elle dit :" C'était pas la peine, y'a une technique ! Tu tires fort en haut, tu plaques en bas, tu entres ta clé et tu la retire d'un cran, tu forces et voilà !
- Et voilà, c'est donc pour ça que la poignée est arrachée. Ca durera jusqu'à quand comme ça?
- Oh bah, c'est mieux comme t'as fait.
- Oui, j'ai appelé le proprio et il passe demain pour voir.
- C'est comme un temps, y'avait un mot pour les poubelles, ça nous a énervé !
- Ah oui (je sais, c'est moi qui l'avait mis, banane !), c'est pour responsabiliser les gens.
- On sait, on n'arrête pas de sortir les poubelles du 6 et du 7. Je dois même les sortir le matin, pieds nus, à la dernière minute !
- Mais pas les vôtres.
- (silence) A force on sait plus les dates !
- Mouais..."

Bref c'est facile de se décharger. La conversation revient rapidement à la fameuse porte. La voisine explique que quand elle est claquée comme je l'ai fait, le moindre courant d'air ouvre sa porte d'entrée. Bah, ferme à clé ! Du coup ils ont ajouté une chainette. Super, mais ils devraient aussi réaliser que la majorité des va-et-vient dans l'immeuble sont de leur fait, à eux et à leurs visiteurs. D'ailleurs, si la porte bloque, c'est peut-être aussi parce qu'ils ont une facheuse tendance à la claquer, forçant le groom et déréglant l'alignement. M'enfin, ce problème sera réglé dès le passage du serrurier. Temporairement, du moins.

dimanche 25 février 2007

Cure de jouvence

Ah ! Ah ! Surpris n'est-ce pas? Ne zappez pas, vous êtes sur le bon site ! Simplement, j'en avais franchement marre de ce style bancal qui était celui de ce blog pendant plus de 7 mois, avec sa bannière trop grande et hivernale, son fond fade et dénué de couleur, son interface peu tape-à-l'oeil. J'en était resté à l'aspect graphique de Blogger, avec juste une bannière inédite... Ridicule. Alors j'ai pensé à vous, à moi, et à tous ceux qui passeraient par le Chemin du Rayon. Après de longues et très nombreuses heures de labeur, à comprendre les finesses des codes html, xml, css et tout le tralala, sans en avoir aucune base et gardant à l'esprit les conseils d'un autre bloggeur, je vous ai pondu une nouvelle version du blog, plus aboutie et plus esthétique; à mon goût. J'espère qu'elle ne vous déplaira pas.

Alors j'ai gardé l'essentiel des fonctionnalités qui sont à présent regroupées dans la colonne de gauche : profil, liens utiles, abonnement rss, etc... ainsi que l'interface 'lecture en musique' qui permettra de parcourir les lignes de chaque article, accompagné d'une musique qui changera chaque semaine. Pas de quoi être perturbés, chers habitués ! J'ai passé pas mal de temps là-dessus, à faire et refaire, retoucher, transformer et adapter, j'espère que ça vous plait. Moi j'aime bien, ça dynamise et ça me remotive ! Une nouvelle jeunesse !

vendredi 23 février 2007

Réveil tonique !


Aaargh ! Pinaise ! 7h20 ! J'vais être en retard à la centrale nicléaire ! Fichu réveil qui n'a pas sonné ce matin ! Je comprends pas, le point est à côté du chiffre, l'alarme est enclenchée à 6h30, et il a pas sonné ! Je saute dans mon pantalon, file dans la salle de bain, me dépêche de consulter mes mails, d'avaler un café et une crêpe, et me voilà parti ! Je dévale les escaliers quatre à quatre en évitant les tâches de café qui ont coulé le long des marches, sans doute lorsque le voisin du 5 a descendu ses poubelles (oui, il les descend quand même, jusqu'au jour où il aura l'idée de les jeter par la fenêtre!). L'homme de ménage a fort à faire avec tout ça, quand il vient le samedi. C'est peut-être pour ça qu'il fait pas les toiles d'araignées au plafond? Je passe devant les boites aux lettres, jette un oeil dessus pour apercevoir d'éventuels nouveaux prospectus. Je ne sais pas comment le gars qui distribue ça arrive à ouvrir le sas, mais d'un autre côté je m'en fous. Remarque, il a du mérite parce que ce fameux sas reste bloqué très souvent en ce moment, obligeant la plupart des locataires à appeler à l'aide les autres quand ils restent coincés dehors. Mais là, je sors, et d'un saut de biche élégant j'évite les crottes de chien déposées devant les marches de la sortie d'immeuble; pour m'en aller, le soleil éclairant mon visage fougueux, en direction du travail. A mi-chemin, je m'aperçois que j'ai oublié un papier important - en fait des horaires de train pour mon voyage à Paris le mois prochain - mais même si j'avais voulu, je n'aurai pas pu faire demi-tour, tant mes jambres pressées m'emmenaient à la conquête du temps perdu dans une spirale infernale et rapide. Bref, j'm'en allais au boulot !

jeudi 22 février 2007

La soif de l'or

"Composez votre code confidentiel à l'abri des regards". J'enlève mon manteau et je me cache dessous. On sait jamais, le pépé derrière moi, tout tremblant qu'il soit, pourrait m'agresser en me coinçant contre le mur avec son déambulateur. J'entre mon code, il est facile à retenir : * * * *. Je crois que tout le monde a le même, sans le savoir. La machine me propose alors d'effectuer une transaction. Moi je veux juste retirer 100 francs. Ah oui, on est passé à l'euro, donc c'est 15 euros. L'écran affiche des valeurs : 20, 40, 60 et plus. Pour d'autres montants, il faut composer la somme voulue. Je tape 15 euros. Erreur système. La machine émet un sifflement strident, un gyrophare s'allume. "Annuler", rien n'y fait. Je m'attends à voir débarquer le GIGN, si c'est le cas, tant pis, je prendrais le pépé en otage ! Je veux mes 15 euros !!

Bah oui, c'est dramatique, mais même si pour cent balles, t'as plus rien, faut avouer qu'on arrive même plus à obtenir ces cents balles des distributeurs automatiques... Avant, les machines distribuaient des billets de cent francs, marron-vert, vous vous souvenez? Et puis, z'euro est arrivééé, sans s'presseeeer... et la valeur des choses a augmenté, on a été obligé et contraint de retirer minimum 20 euros de son compte à la tirette. Si c'est pas une incitation à la dépense, ça !

mardi 20 février 2007

Homer en Slip !


Je n’aime pas les slips de bain. C’est comme ça, je n’en garde pas un souvenir marrant. Quand j’étais petit, on était obligé de mettre ce genre d’accessoires à la piscine. Je n’allais pas non plus plonger tout nu, j’aurai rendu trop de gens complexés. Alors je me pliais à la règle. J’avais pourtant déjà remarqué tous les défauts de ce bout de tissu… D’abord, le cordon qui sert à serrer, quand il y en a un, est en coton ou en un tissu qui met deux ans à sécher, c’est pas l’idéal et en plus ça fait une bosse difforme sur le pubis. Pour certains, on pourrait deviner qu’il s’agit des poils mais dans mon cas, à 9 ans, c’était bien le cordon, aucun doute ! Ensuite, l’élastique qui sert les jambes est soit trop serré, et la jambe devient bleue tant la circulation est coupée ; soit il ne l’est pas assez et là, c’est le risque de voir un testicule se faire la malle… Je vous aurai prévenus ! Sans parler des motifs, Mickey et Winnie ont connus de beaux jours pile sur ma …euh… ouep… Enfin, c’est gênant pour les autres. Bah oui, c’est pas pour me vanter mais bon, ça se voit que je n’ai rien à envier, quand je porte un slip de bain…

A l’adolescence, pendant ma période rebelle tahitien, j’arborai de magnifiques shorts longs de bain, décoré de mille fleurs exotiques. C’était la période Parker Lewis, vous voyez. Le genre même qui ne négligeait pas la fameuse cordelette, et qui avait l’ingénieux avantage de proposer des poches ! Soit en filet spécifique au bain, soit en tissu long à sécher formule spéciale. Le truc rigolo, quand tu allais dans l’eau, c’est que des poches d’air se formaient dans les poches, et faisaient gonfler ces dernières… on avait droit à deux bouées ! Alàlà, on rigole de peu quand on est gamin ! Et pis si on forçait l’entrée dans l’eau, hu hu hu, ça faisait des bulles comme un prout ! hu hu hu… Bon, il y avait un gros gros point négatif, surtout pour les autres, à la sortie du bain, puisque le tissu adhérait irrémédiablement à la peau, ne cachant plus rien du tout, au contraire, les formes étaient… expressives !

Aujourd’hui, fort heureusement… Non, je ne suis pas passé au string, arrêtez ! On a créé l’idéal masculin, le boxer de bain en peau de requin pour nager super vite et bien. Esthétique, moule-fesse, avantageux pour l’homme comme pour le regard de la femme si tant est qu’il n’est pas caché par un bide de buveur de bière excessif, le boxer de bain c’est super mieux que le slip de bain, moi j’vous l’dis !

lundi 19 février 2007

Jé choui la femme de ménache !


Monsieur Propre voulait se lever tôt aujourd'hui, car la tâche était plus longue qu'il n'y paraissait, il le savait. Ainsi, armé de ses fidèles compagnons de nettoyage, il entreprit de réaliser la plus grande oeuvre de sa carrière, encore une fois : nettoyer mon appartement. Mais attention, bien qu'il en ait déjà une certaine expérience, Monsieur Propre sait qu'un grand nettoyage de fin d'hiver nécessite une organisation impeccable, surtout depuis que le locataire des lieux (moi) a changé d'appartement et augmenté ainsi la surface de nettoyage... Première étape, envoyer dans les airs siffler son plumeau arc-en-ciel, prélever le peu de poussière sur les meubles et l'envoyer au sol. Monsieur Propre releva ses manches, mais il n'en avait pas. Alors il s'attela à la tâche : balayage, aspirage, nettoyage à la lingette, serpillèrage... et les lieux resplendirent de mille feux ! Une fois débarassé des étranges moutons de poussière, il ne restait plus qu'à embaumer la pièce d'un délicat parfum. Aussi se refusa t-il à utiliser Briz Touch & Fresh ! En effet, le locataire a déjà fait l'expérience malheureuse de s'expulser du Briz dans les yeux, ce qui lui a fait regretter que "Briz Touch & Fresh dure longtemps "! Alors il choisit de répartir un pot-pourri dans divers récipients aux quatre coins de l'appartement, et de bruler un doux encents. Ce soir, peut-être le locataire allumera t-il une bougie, ajoutant ainsi une touche de romantisme aux lieux? Mais déjà, Monsieur Propre, tel le génie qu'il est, aura disparu...

vendredi 16 février 2007

Le nouveau Théatre d'Arras

Certes, il ne paie pas de mine notre théatre fraichement rénové. De l'extérieur, la façade a peu changé, seul le corridor manque à l'appel. Ce soit, c'est la première des journées portes ouvertes au Théatre d'Arras. Je m'y suis rendu pensant pouvoir déambuler calmement dans les couloirs, je ne pensais pas qu'il y aurait tant de monde !! Curieux de savoir à quoi ça ressemble dedans? Je commençais par suivre les indications peintes sur les murs, dont l'odeur de peinture flottait encore dans l'air. Je me suis rendu dans le théatre. Première impression, les plafonds sont bas. Je restais courbé dans le couloir, montant vers les balcons pour assister à la répétition de la première pièce qui se jouera là : Mademoiselle Agnès. Puis je découvrais ceci : 380 places d'un théatre à l'ancienne, aux cuirs neufs et à la scène proche du public. Tout d'abord je me suis dit "Que c'est petit", puis, pris par la répétition, j'oubliais toute notion d'espace et me laissait enivrer du décor et de la magie des lieux. Ensuite, je suis redescendu pour voir le fond du théatre. Je ne pensais pas qu'il y avait encore autre chose, caché derrière : deux salles de concerts ! La première, c'est plutôt ce que j'appellerai une "fosse", où les gens se tiendraient debout lors de concerts rock, par exemple. La seconde, la plus impressionant du nouveau théatre d'Arras, est sans aucun doute la salle de concert où siège un piano à queue flambant neuf, sur fond de peintures de la Renaissance italienne, dans une luminosité fabuleuse. Je restais coa devant tant de beauté, je vous assure, c'est grandiose ! Le complexe est superbe, et bien que la salle principale semble plus petite que celle du Casino, il est évident qu'elle est réservée à d'autres sortes de manifestations. Je regrette même que mes photos ne retranscrivent pas mieux l'endroit !Pour la peine, j'y retourne demain !

jeudi 15 février 2007

Quand le père pète


"Philippe Bidart, chef historique du mouvement indépendantiste basque, vient de sortir de prison, après 19 ans de réclusion criminelle à perpétuité"... Y'a rien qui vous choque, là? Je continue la dépêche, alors... " (...) coupable de trois homicides". Toujours rien? Ce mec est responsable de la mort de trois personnes, et il a écopé de la prison à perpétuité soit... 19 ans ! Petit rappel de la définition de perpétuité : pour toujours. Alors je vous demande comment ça se fait que ce type mette les pieds dehors? De combien de morts faut-il être responsable pour finir ses jours derrière les barreaux? Cela relance le problème de la justice, qui, quand elle ne fait pas d'erreur, semble trop laxiste face aux procès médiatiques. Déjà, on est bien conscients qu'il y a des problèmes d'effectifs et de délais. Peut-on faire témoigner quelqu'un trois ans après un crime, et ce quelqu'un est-il capable de se rappeler de ses faits et gestes du jour? Ensuite, il y a un réel problème de logique et de sévérité. Que ce soit pour les délits, où les peines ne sont pas respectées, surtout celles avec sursis, ou pour les crimes, dont les peines ne semblent pas assez longues quant à la gravité des faits, je pense qu'il y a de quoi s'attaquer à une grande réforme, messieurs les politiciens. Faire en sorte que perpétuité soit perpétuité, que 20 ans soient 20 ans, qu'un sursis soit supprimé dès le prochain délit, qu'un mineur d'aujourd'hui soit traité comme un adulte dès qu'il peut être observé comme responsable de ses actes. Parce qu’un jeune qui récidive encore et toujours n’a pas le droit de se savoir intouchable. Pour autant que je sache, la police fait son travail dans la mesure de ses moyens, mais si derrière la justice ne suit pas, où va-t-on ? Enfin, nous avons besoin d’une justice égalitaire et sécuritaire. Une justice dont les peines soient égales, qu’importe la classe sociale, que les politiques soient au même niveau que les jeunes de banlieues, qu’il n’y ait pas d’abus de pouvoir ou de trafic d’influence. Une justice qui permette aux gens honnêtes de se savoir en sécurité, que le criminel ne sortira pas de prison, qu’il ne risque plus de s’en prendre à ses victimes. Que la justice soit logique, tout simplement…

mercredi 14 février 2007

Darling faisons l'amouuur ce soir !

On n'y coupe pas, et on nous le rappelle bien; c'est la Saint Valentin. Il me semble que cette fête a beaucoup perdu de son charme, de son romantisme passé. Peut-être me suis-je endurci, mais je me rappelle les jours où une fleur, simple rose, si modeste soit-elle, remplissait de joie le coeur de celle qu'on aime. Ces petits gestes, ces instants de tendresse, c'était ça qui rendait la St Valentin un peu plus magique que les autres jours. Aujourd'hui, en regardant avec du recul, il m'apparait que tout ça est devenu bien commercial. Les restaurants sont pleins, les boutiques affichent des dizaines d'idées cadeaux : lingerie, chocolats, gadgets en tout genre... il n'y a que l'embarras du choix pour faire plaisir à sa moitié. Sauf que pour moi, ces petits gestes qui paraissent exceptionnels ce jour, sont devenus des gestes quotidiens. Pas besoin d'attendre la St Valentin pour offrir un cadeau, se payer un resto. Pas besoin d'attendre pour être original. Encore moins pour dire qu'on aime. Je pense que la St Valentin devrait plutôt se concentrer sur les personnes seules. En effet, c'est le jour dédié, approprié pour se rencontrer, non? L'occasion de tisser des liens, de passer de bons moments, d'en profiter et user de son charme ! Et de suivre le judicieux conseil de ce proverbe :"A la St Valentin, pas de repos du vagin ! !"

mardi 13 février 2007

Plan 9

A l'origine, film d'Ed Wood, Plan 9 from outer space conte l'invasion par la terre de morts vivants réveillés par les extra-terrestres. Ce film bourré d'effets spéciaux désastreux valu à Ed Wood de devenir le plus mauvais réalisateur d'Hollywood, ce qui n'est pas peu dire. J'ai voulu rendre hommage à ce triste sire, en réalisant via The Movies un court métrage adapté du film. Extrait de ma partie dans laquelle je suis en 1960, le son stéréo vient d'apparaitre et la qualité de l'image est relativement correcte, même si on est loin du numérique... Voici ce que ça donne, j'attends les critiques !!


Plan9.avi_MP3_XVID
Vidéo envoyée par feeder62

lundi 12 février 2007

Week-end en kit


BRICO >> Bricol'boy en pyjama, j'ai monté ce samedi matin une commode dans ma chambre dès le lever du lit ! Kit de montage en danois, heureusement qu'on est sauvés par les dessins ! En tout cas, ça tient debout, ça a de la gueule et c'est bien pratique !
BOULOT >> J'ai appris que courant mars, j'allais aller en formation sur Paris. Un thème on ne peut plus passionnant : "Du résultat fiscal à l'assiette des cotisations". Une raison valable d'aller passer trois jours dans la ville lumière.
BOBO >> Quand un bébé a fait caca dans sa couche, pourquoi s'amuse t'il à rebondir sur ses fesses? Il se rend pas compte que ça éclabousse partout !
GATEAU >> Dimanche, c'était l'anniv de mon frangin, donc Bon Anniversaire frérot ! Tu vas me rattraper, continue comme ça !
HIPPO >> J'ai encore gagné au tiercé, youpi ! Cette fois la somme est énorme ! Pour six euros joué, j'en ai gagné 6,60 ! La folie, que le peuple s'amuse, c'est journée fête !
SPORT >> Ch'ui allé au stade Bollaert, ça faut l'signaler ! Ca faisait un bail, alors j'apprécie le geste et l'ambiance là-bas toujours aussi chaude. Pour info, Lens a gagné 3-1 contre Sochaux, fort logiquement.
SLAM >> Inspiré de Grand Corps Malade, un exemple de slam fait maison : "Moi je suis grand corps malade, j'ai mangé trop de salade... A midi quand dans les arbres le vent souffle, la seule envie que j'ai, c'est de mettre des moufles..." Merci.
JEU VIDEO >> J'ai dégôté un add-on pour mon jeu The Movies ! Bientôt, mes films seront enrichis d'effets spéciaux et de cascades extraordinaires ! Peut-être même, un jour, je les mettrai en ligne, qui sait?
DEVINETTE >> Qu'est-ce qui est gros, vert, et qui mange des pierres? Un gros mange-pierre vert ! hu hu hu ! Hmmm, donuts...

vendredi 9 février 2007

Parce que je le vaux bien !

Ce matin, je me suis réveillé avec des plaques rouges sur le visage. Déjà, j'avais mal dormi, mal à la gorge, et voilà que je me contemple dans la glace après m'être rasé une barbe de deux jours. A ces plaques, peut-être plusieurs raisons : la mayonnaise que j'ai mangé hier midi était-elle encore bonne? Ai-je mangé trop de fromage? Ma lame de rasoir est-elle encore bonne, est-ce une irritation? Est-ce que je développe une maladie de peau ou une allergie? Est-ce le stress? Alors je vous demande, vous, vous utilisez des produits pour le bien-être de votre peau? Crèmes anti-rides, hydratantes, pommades, Q10, colagène, after-shave? J'attends vos conseils...

Le coup de l'andouillette

Je me souviens d'une fois, où il était nécessaire pour le boulot d'aller effectuer des permanences administratives un peu partout dans le département. Cela durait une matinée, avec pour principe de se poser à la mairie dans une salle dédiée, et d'attendre les visiteurs qu'on est chargé de renseigner. Les séances se terminaient à midi, et j'étais alors libre d'aller déjeuner où je le souhaitais avant de rentrer à Arras. Cette fois-là, je rentrais d'Hucqueliers où les restaurants étaient fermés, aussi je m'arrêtais à hauteur de Fruges, au restaurant Le Fournil. Attention, messieurs-dames, il ne s'agit pas d'une brasserie, mais bel et bien d'un restaurant où les menus sont moins fournis et plus délicats. Je m'asseyais donc seul, et un serveur m'amena rapidement une mise en bouche, qu'il me présenta comme de la purée liquide de chou-fleur. Original, fort en bouche. Puis, il m'offrit de consulter la carte. J'étais mal à l'aise, il y avait beaucoup de VRP, de gens d'une classe sociale visiblement plus élevée que la mienne, aussi je leur tournai le dos et regardai la porte d'entrée. J'optai pour le menu à 20 euros. Parmi le choix de trois viandes proposés, je choisissai le boeuf : il n'y en avait plus. Le poisson, non plus. Restait juste l'andouillette, quoi. Allons-y.
En entrée, le majordome m'apporte une tartine campagnarde. Sous ce nom étrange se cache une petite biscotte nappée d'une sauce forestière et de quelques champignons. Rien de bien folichon. En dessert, j'ai eu droit à un carré de chocolat tout petit et quelques miniardises, sortes de pates d'amandes effilées. Et je m'attarde sur le plat principal; la fameuse andouillette. Elle arrive sur une assiette dénudée, accompagnée d'un petit chaudron de légumes vapeur contenant une seule carotte, une seule petite pomme de terre et un seul chou de bruxelles. A peine de quoi nourrir un Somalien.
Je me rabat, affamé, sur l'andouillette dont le fumet parvient à mes papilles. Elle est bien cuite, contient pas mal de gras. Je mâche. Hmmm. coriace le bout de gras. Hmmm. Ca fait cinq minutes que je le mâche, pas encore broyé. C'est du caoutchouc? Hmmm. allez, tant pis, je le gobe sinon j'y suis encore pour un quart d'heure... Glarg ! Arglll, il est coincé entre ma bouche et mon oesophage ! Je m'étrangle ! Touss ! Touss ! Arglll! Touss ! Bleuarg, ah le revoilà dans ma bouche. Faut que je le crache, vite! Discrètement je passe ma serviette devant ma bouche, y dépose le bout de gras qui a failli me tuer, et qui m'a coupé l'appétit. Je finirai en vitesse mon dessert, je ne prendrai même pas de café. La dame de l'entrée me dira "vous n'aimez pas? - Euh, j'ai un appétit de moineau"... Piètre excuse, je n'avais de colère que pour cette andouillette meurtrière à laquelle j'avais échappé. Las, épuisé, écoeuré, je décidais résolument que plus jamais je ne mangerai d'andouillette...

jeudi 8 février 2007

Douce nuit...

Il fait froid dehors. Très froid. Le gel s'installe, même. Vous êtes au chaud dans votre chambre, la nuit est éclairée d'étoiles brillant au firmament. Une douce chaleur s'évade du radiateur, vous êtes endormi, sous la couette, c'est un instant magique. Pas de bruit, juste vous, votre lit, la douceur du duvet. Et soudain, c'est le drame. Une douleur bien connue pointe sous votre ventre. Vous vous éveillez. L'appel de la vessie. Ce cruel instinct qui vous fait dire : "Put..., je suis trop bien dans mon lit, et v'là que j'ai envie de pisser..." Alors vous changez de position. Sur le dos, sur le côté, en chien de faïence... rien à faire. L'envie est là, tenace. Vous roulez sur le ventre - déjà le lit est défait - pour enfin sentir la douleur s'apaiser. Sauf que comme ça vous avez la tête dans l'oreiller et vous n'arrivez plus à respirer ! Evitant la catastrophe de mourir étouffé et de vous lacher par inadvertance dans vos draps, et afin de ne pas sentir la vague de chaleur humide sous votre ceinture, vous râlez et vous vous levez finalement pour aller faire la petite commission qui vient de gâcher votre grasse matinée...

mercredi 7 février 2007

Le pays où la vie est moins chère

Les vendeurs du pays où la vie est moins chère sont frustrés : à la sortie du lycée, leur BTS commercial en poche, ils rêvaient tous de tenir un garde-meuble et être tranquille pèpère dans un grand hangar chauffé où peu de clients se présenteraient. Sauf que la vie les a obligés à trouver du boulot chez Confo. Pas de souci, pour eux ça ne semble pas être la révolution. Car chez Confo, on est des pros de la spécialisation. Aucune polyvalence possible : le vendeur du rayon électroménager ne peut pas vous vendre un objet du rayon hi-fi, c'est pas possible. Pourtant, la méthode est la même, il lui suffit de prendre le numéro de l'objet, de l'entrer dans l'ordinateur pour voir la disponibilité et d'imprimer un petit papier qu'il vous tendra pour le réglement. C'est tout. Mais il sait pas le faire. Faut le comprendre, c'est pas la même chose de vendre un fauteuil ou une armoire, faut être spécialiste ! Le mieux dans ce cas là, c'est de faire attendre le client. Vous vous adressez à Jean, il vous répond que bien qu'il soit assis à la place de Paul, il faut s'adresser à Jacques pour qu'il passe à l'accueil appeler Stéphane qui est le seul à pouvoir commander cette commode que vous désirez, et il est malheureusement parti faire la grosse commission. Et si vous parvenez à parler à Jean, c'est déjà un bon point parce que trouver un vendeur dans ce genre de magasin, c'est un exploit tant on a l'impression qu'ils fuient le client. Vous les apercevez, en groupe, en train de discuter, vêtus de leur beau gilet bleu, et quand vous les rapprochez, le groupe se disperse tel une volée de pigeons. Flap flap.
Après en avoir coincé un, tabassé, fouetté et torturé en arrachant un à un les ongles de ses pieds sales, vous vous retrouvez avec un petit morceau de papier où sont griffonés le prix, et la référence du produit. Rien que ça. Ensuite vient l'épreuve de la caisse...
Cette fois-ci, il n'y a que deux personnes : l'une en train de passer, l'autre encombrée d'un matelas enfant qui a bien du mal à s'en dépêtrer. On patiente donc. On soupire. On attend toujours. Jusqu'à se rendre compte que la caissière est en train de recalculer la facture, dont la somme ne convient pas à la cliente. Vingt minutes plus tard, exaspéré, on commence à hausser le ton. Les deux individus n'ont toujours pas compris que ça irait deux fois plus vite de refaire la facture, ils sont toujours dans leurs additions et soustractions niveau primaire. Enfin, plutôt que d'emmener la cliente et sa calculette à l'accueil pour résoudre le litige, laissant la caisse libre, on emmène la file d'acheteurs mécontents qui n'a cessé de s'agrandir à l'accueil pour effectuer le paiement, ne s'excusant que par un sourire confus et dénué d'intelligence... Et oui, lecteur, lectrice, le pays où la vie est moins chère est aussi celui où la vie est stressante... pour le client!

mardi 6 février 2007

Mémoires de Vimy

Arrivée en sueur, le palpitant qui bat la chamade. J’ouvre la voiture, encore agacé des cris du gardien sur moi. Je me dépêche, il faut que je quitte les lieux. Retour sur une aventure au bois de Vimy…

Vimy est une ville située à 10 bornes d’Arras. Elle est connue pour avoir légué au Canada une partie de son territoire, qui fut marqué pendant la première guerre d’une mémorable bataille entre soldats Canadiens et soldats Allemands, qui s’affrontèrent le long de tranchées qu’aujourd’hui les touristes peuvent visiter avant de se recueillir au cimetière canadien un peu plus loin. J’arrivais, sous le soleil de ce samedi, pour découvrir ce lieu en compagnie de ma chère et tendre. Nous nous garâmes sur le parking du site, et partîmes nous promener dans les tranchées solidifiées et nettoyées. On distinguait bien les deux fronts, et je restais impressionné du vallonnement du lieu, créé par les obus éclatés.

Un peu plus tard, on a décidé de descendre jusqu’au lieu-dit « le monument » : un gigantesque mémorial canadien, récemment rénové, et qui sera inauguré par J.Chirac mi-avril. Le site est en travaux de rénovation depuis des mois, et le mémorial est original en ce qu’il est posé au milieu de nulle part et domine entièrement de sa prestance le bassin minier lensois. De là-bas, le paysage est splendide.

Quelle chance, belle-maman habite juste à côté, nous y descendons à pied pour boire un café qui fait faire pipi. En passant par les sous-bois, le trajet n'est pas long...

Et puis nous avons décidé de remonter à la voiture. La nuit commençait à tomber, il était presque 18h. En arrivant au mémorial, un agent de sécurité nous intercepte : "Vous êtes stationnés où?". Je balbutie qu'on est garés aux tranchées. Il répond "il vous reste cinq minutes pour récupérer votre véhicule, avant qu'on l'emmène en fourrière." Ni une ni deux, je saisis les clés de la voiture et je me mets à courir comme un dératé. Pour moi qui fais rarement du sport, c'est un supplice ! Encore pire, cet idiot d'agent de sécurité passe à côté de nous, en voiture !

Il aurait pas pu nous emmener, non? Finalement, j'atteins le parking, où attend un autre gardien. Il s'emporte rapidement, nous rappelant que l'heure c'est l'heure, que c'est la dernière fois, etc… En plus il était chauve. Donc sachez, si un jour vous passez admirer le memorial canadien ou les tranchées, que le monsieur chauve il est pas gentil, et que le parking ferme à 16h30 hors saison. Si jamais, il y a un autre parc de stationnement gratuit un peu plus loin…

lundi 5 février 2007

Crêpe party

Week-end placé sous le signe de la chandeleur et du baptême de notre crêpière made in Tefal ! Pour cet événement sans précédent, j’avais demandé à mes parents, à mon frangin et à sa copine de venir déguster des mini-crêpes en famille. Imaginez un peu : crêpes au fromage fondu, au jambon, au chocolat liquide, à la confiture, au sucre… tout un panel d’ingrédients pour donner du goût à nos créations. Comble de l’art moderne, mon père et son esprit créatif nous gratifièrent d’une crêpe marquée d’un joli 6, comme vous pouvez l’admirer sur la photo.

Côté pratique, il faut admettre que la crêpière Tefal est conviviale, cuit parfaitement la pâte, est facile à nettoyer. Il faut néanmoins prévoir chacun son récipient de pâte à crêpe pour ne pas perdre de temps, et avoir un appétit bien réparti puisque les mini-crêpes ne sont hélas pas bien grandes. Un bon moment, à remettre bientôt !

vendredi 2 février 2007

De la politique

Impossible de passer à côté, la politique envahit les médias, les rues et la blogosphère ! Partout où je vais, je ne peux y échapper. Précisément sur les blogs, chacun y va de son résumé et plaidoyer en faveur du mouvement qu'il soutient, se bagarrant gentiment pour faire adhérer ses lecteurs à sa cause. Moi, j'ai voulu faire de ce blog un lieu apolitique. Pas de parti pris, juste des faits, des constatations. Je prends un maximum de recul : non pas que je n'ai pas d'opinion, mais je me garde d'en parler. C'est mon opinion. Chacun la sienne.
Alors je vais parler politique, eh oui. Il ne s'agira pas d'un discours de droite, de gauche ou d'une quelconque extrémité (non, Smarty, pas cette extrémité là !), simplement d'une constatation. Celle qui saute aux yeux et qui amuse : à 2 mois du premier tour, finalement, rien n'est commencé. En effet, jusqu'ici, les débats et interviews n'ont montré que la rancune entre les candidats, qui se lancent des piques sur ce qui a été fait mais qui ne proposent pas vraiment de solutions, d'alternative, ou plus simplement de programme concret à leur campagne. Rien d'officiel, d'écrit. On pense plus à son image qu'à sa politique. Exemple concret, les coups en douce de Sarko et des RG, la réaction du PS qui demande le retrait de ce dernier, et lui qui rétorque "ils n'ont rien à dire donc ils disent n'importe quoi". Ca fait le coup médiatique mais ça n'apporte rien du tout.
De même, on a l'impression qu'on pourrait déjà entamer le deuxième tour; tant les médias nous choisissent deux candidats "au-dessus du lot". On semble s'attarder sur le combat Ségo-Sarko, on oublie, néglige, écarte Le Pen (est-ce un mal?), Arlette, Bayrou, Besanceneau, et les autres. A croire qu'ils n'ont aucune chance?Aucun crédit? Attention aux surprises...
Enfin, on attend toujours le programme des partis. Jusqu'ici, ce n'est qu'une campagne "marketing". Je n'ai rien eu dans ma boite aux lettres, rien entendu de concret, de construit, de justifié, qui me permette de me faire une idée sur, finalement, ce qui déterminera mon choix et mon avenir social. Je pense pourtant qu'il est temps de mettre ses promesses et ses engagements par écrit. La campagne pour les présidentielles se poursuit encore deux mois, puis il faudra faire un choix. Le bon. Entre ceux qu'appellent ironiquement les médias; le pion, la potiche, le truand, la coco, l'écolo et le gaulois... Qui reste crédible? Et finalement, qui choisit et influence notre décision? Eux-mêmes, leur programme clair et précis, argumenté... ou leurs frasques relatées par les médias?

jeudi 1 février 2007

Bête à poil


Ca y est, je l'ai repérée. Ca fait quelques soirs que je passe près d'elle, l'observant, sans être sur qu'elle est vivante. Puis un jour elle a bougé, et j'ai su que c'était elle... Je rentrais de courses, la nuit était tombée et le vent glacial soufflait entre les branches des arbres. Masse informe, poilue, au bord du trottoir, elle se tenait là immobile, attendant, tenant son animal en laisse pour qu'il fasse ses besoins. Cette masse, ce n'était pas Demis Roussos, non, c'était la mamie caca ! Elle sort chaque nuit à la même heure, vêtue de son manteau de fourrure, et reste immobile au bord du trottoir, à la lueur des poteaux d'éclairage. Pendant ce temps, son put.. de clébard lachait une jolie crotte juste au bord du caniveau. Bien longue, grasse, marron. Du genre que je ne manquerai pas d'étaler sous ma semelle le lendemain matin en allant au travail. J'étais trop chargé et trop éloigné pour faire demi-tour et lui plonger le nez dedans, car mamie caca n'avait évidemment pas de paquet pour la ramasser et ne semblait guère s'en soucier. Qu'importe, je la surveillais du coin de l'oeil, manquant de preuves. Et puis hier matin, la tête encore embuée, v'là t'y pas que je la vois de l'autre côté du trottoir cette fois, pile là où j'ai baptisé mes godasses la dernière fois en montant en voiture, habillée de sa chemise de nuit fluo et fleurs, immobile, tenant son chien en laisse. Mamie du soir, pas d'espoir. Mamie du matin, crotte de chien ! Je ne me vois pas aller la graisser ou l'agresser verbalement en lui intimant de ramasser les déjections de son chien : elle serait capable de me défier et d'appeller au secours. Alors ma chère et tendre a eu une bonne idée, en me ramenant un jour un sac à caca, vous savez , les petits sacs prévus spécialement par la ville pour permettre aux propriétaires canins de ramasser les mines laissées par leur toutou. Depuis, ce dernier est toujours dans la poche de mon blouson, et quand je sors le matin, j'espère toujours apercevoir mamie caca, aller la trouver et lui tendre ce sachet en lui disant "Tenez Madame, je suis sûr que vous n'en avez pas !"