lundi 11 mai 2009

Rage de dents

La lumière éteinte, le sommeil nous emporte. Silence total dans la chambre, c'est à peine si on devine les bruits de la nuit à l'extérieur. L'obscurité est totale, la fatigue présente, on s'endort paisiblement sans penser au lendemain.

Et au milieu de la nuit, on se réveille en sueur, une douleur incomparable lançant dans la mâchoire! L'agression vient de l'intérieur, mais qu'est-ce que c'est? Gingivite? Névralgie dentaire? Ou simplement cette fichue dent de sagesse qui s'évertue encore à passer là où il n'y a pas de place? On se lève, sans bruit pour ne pas réveiller le conjoint. Ca fait mal! On file dans la salle de bain, où la lumière allumée diffuse un doux réconfort. Le lieu est toujours silencieux mais chaque élancement nerveux est comme un cri strident au milieu de la nuit. La sueur qui inonde notre dos commence à sécher, laissant une impression de froid glacial parcourant l'échine. Et on se regarde dans le miroir: au fond de notre tronche de cake, côté gencives, c'est la galère, des rougeurs apparaissent et c'est pas beau à voir. Vite, un bain de bouche. Zut, plus de produit. Va falloir souffir jusqu'au lendemain... On prend un cachet et on va se recoucher. En essayant de dormir, car demain on bosse.

En vain.


Alors, on souffre en silence. C'est une horreur. Comment croire qu'un si petit mal, non identifié, puisse faire autant souffrir? Certes, on a pas perdu un membre, mais on imagine sans peine l'horreur de passer au stade supérieur. On essaiera de s'abstenir de le découvrir. Et on ira à la pharmacie.

Quelques bains de bouche plus tard, accompagnés de diverses drogues anti-douleur légales, le mal n'a pas disparu. Apparemment, ce n'est pas infectieux. Alors, par élimination, on suppose qu'il va falloir aller voir le dentiste pour extraire cette dent de sagesse. On se fait une raison. Et comme on est un jour férié suivi d'un week-end, on se dit qu'on va prendre son mal en patience et n'aller chez le dentiste que lundi.

C'est alors que les cachets font effet. On a moins mal, on arrive presque à mâcher normalement. Parfois, ça lance très fort, mais il semble que le mal disparaisse. La dent de sagesse a t'elle réussi à passer? N'est-ce que le calme avant la tempête?

Ce matin, on a plus mal. Alors, est-ce que ça vaut le coup d'aller chez le dentiste? Car c'est humain, quant on a mal, on attend un peu de voir si ça passe et on se décide à aller absolument consulter. Et puis ça passe, et comme on n'a plus mal, pourquoi aller consulter? Jusqu'à la prochaine fois..

5 commentaires:

  1. Vaut mieux aller chez le dentiste, quoiqu'il en soit. Et franchement, une dent de sagesse, ça s'enlève comme rien maintenant !
    :-))

    [Pourquoi c'est toujours le week end qu'on est atteint de maux demandant des soins immédiats, hein ? Qui résoudra cette éternelle énygme ? :-)) ].

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  2. Je me console: mal de dents, mal d'amour ! Je n'ai plus mal ;-)

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  3. Allez hop! chez le dentiste en vitesse! Dans tous les cas, même s'il s'agit d'un cas de gangrène sub-maxillaire primo-foudroyante, et que, donc, ton cas est désespéré, il faut courir chez l'homme de l'art. (Ou bien prendre le train pour Lourdes, si tu préfères).

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  4. Je serai toi, j'irai rapidos chez le dentiste, j'ai fini aux urgences en faisant comme toi, j'ai plané deux jours avec des dérivés de morphine pour calmer une douleur survenue d'un coup au cinoch...Méfies toi toujours des dents. Il serait peut être temps de t'écouter non ? Buiz

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