jeudi 29 mars 2007

Un suppo et au lit !

Certaines instances ont émis l'idée de commercialiser les "petits" médicaments en grande surface après une étude sociologique montrant que 70% des maladies étaient automédicamentées. Appuyé par l'argument que cette pratique est déjà mise en place aux Etas-Unis et en Angleterre, l'idée est de permettre aux gens d'accéder aux cachets de base (ibuprofène, paracétamol, etc...) ailleurs que chez leur pharmacien. On enlèverait donc ce statut particulier de conseiller-commerçant du pharmacien, et tout-un-chacun pourra glisser entre ses tranches de jambon et son paquet de lessive, une boite de génériques pour soigner les maux de tête occasionnés par le bruit et les néons de la grande surface. Ingénieux, non? Après tout, qui n'a pas son petit stock de cachets à la maison, en cas de petit bobo?
A cela, les professionnels de santé ont mis leur veto, immédiatement ! Rappelons que certaines pathologies nécessitent la prise de certains types de cachets et pas d'autres, il est donc dans un premier temps hors de question de laisser des antibiotiques spécifiques à la portée de tout le monde, sans connaitre l'affection dont il souffre. Cela pourrait se révéler dangereux. Et d'appuyer cette idée par l'exemple que l'aspirine n'est pas toujours indiquée pour traiter certains maux, et qu'elle pourrait même aggraver l'état du patient ! Imaginez qu'il gonfle, comme dans le film La chèvre !? Pas top, hein? C'est pourquoi l'idée ne fait pas l'unanimité. Au moins, le pharmacien conserve son rôle de conseil, mais attention, il engage sa responsabilité ! Rappelons que ce dernier n'est pas médecin, il ne saura pas déterminer la spécificité de votre pathologie ! Finalement, le plus efficace reste de consulter son médecin traitant, de payer sa consultation 21,22 ou bientôt 23 euros (sic !) et de ressortir après 1h00 de patience de la salle d'attente (où en compagnie d'autres malades vous collecterez symptomes et nouveaux microbes), avec en main le précieux sésame : l'ordonnance du docteur. Qui plus est, ceux-ci sont alors remboursés par l'Assurance Maladie et éventuellement la Mutuelle. Faites le bon choix.

4 commentaires:

  1. Certains médicaments pourraient tout de même être vendui en parapharmacie... Quand je demande un boite d'aspirine à mon pharmacien, il ne me pose pas la moindre question sur mon état pathologique...

    Tizel

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  2. Que c'est bien dit !
    Perso, je suis bien heureuse de ce système car perdre 1 ou 2 heures dans la salle d'attente avec des revues datant de 5 ans à moitié déchirées, payer 20 euros, passer à la pharmacie pour 3€ de médocs, ça me fait bien ch..

    Sachant que le médecin diagnostiquera mal mon mal, car il ne voudra pas prendre en compte le fait que je sois asthmatique, je ferai des crises, pour un peu je ferai de l'hypotension ou une intolérance, du coup je perdrai en une semaine l'équivalent de 60€ avec le dernier médoc en date (car nous sommes des cobayes pour certains)..Bonjour le trou de la Sécu..

    Je ne sais pas toi, mais je trouve les médecins de plus en plus incompétents et très intéressés par les labos et leurs petits cadeaux..

    Alors, oui, je préfère soigner mes rhino pharyngites toute seule, d'autant plus qu'aucun médecin n'est dispo quand on est malade, il faut prendre RDV 1 semaine à l'avance (je n'en vois pas l'intérêt)..

    Les antibiotiques, ne seront jamais mis sur le marché ainsi, c'est impossible, car il y a de quoi tuer pépé mémé chez certains, d'où des dérives invraisemblables...

    Tiens, j'ai mangé du lion aujourd'hui, faut que je me calme...Biz

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  3. Il y aurait une refonte à faire au niveau de l'organisation, c'est sur. Pour moi qui bosse en plein dedans, le trou de la Sécu parait faramineux et les solutions déployées bien loin d'être logiques.

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  4. Personnellement quand j'ai un rhum je demande conseil à un pharmacien et je me paye une boîte d'Actifed ou de Rhinadvil, ça marche bien...

    De là à vendre les médocs en supermarché, ça me dit rien, c'est le système anglais et au niveau santé les anglais sont loin d'être un exemple. Si ces médocs sont dispo sans ordonnance, qu'est ce que ça va changer de les avoir en pharmacie ou ailleurs ?! Il y a des pharmacies partout...

    Je vois pas l'intérêt sinon permettre à tout le monde (y compris les enfants) d'acheter n'importe quoi en quantitié non vérifiée, sans conseil du pharmacien.

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