lundi 6 juillet 2009

Main Square, Jour 4: Lenny Kravitz


Monumentale. Voilà comment on pourrait, en un seul mot, définir cette conclusion du Main Square Festival 2009. La Grand'Place était bondée, jamais elle n'avait été si pleine: 30 000 personnes se serraient comme des sardines pour vibrer au son des artistes qui se succédaient sur scène.

La révélation de la journée: Michael Franti et son reggae-pop endiablé, qui a chauffé les spectateurs comme jamais ! Un truc de fou, super sympa, proche du public, que j'invite à découvrir au plus vite. S'ensuivit Justin Nozuka, dont la place reste discutable puisqu'on avait l'impression qu'il ne chantait que pour lui, et le rythme lancinant des balades à répétition faillit faire s'endormir une foule qui explosa devant le charme et le dynamisme de Katy Perry, qui enchaina une performance aussi haute en couleurs qu'était courte sa robe.



A l'ambiance rose bonbon succéda le rythm'n'blues des fifties avec l'adorable Duffy, dont les riffs lancinants endormirent un peu le public échauffé, faute de variété ou à cause d'une programmation qui cherchait surtout à mettre du rythme? No mercy pour Duffy, et râle d'applaudissement à l'arrivée des ultra-attendus Franz Ferdinand: les 30 000 spectateurs sautaient dans tous les sens, sous le soleil qui dominait cette fin d'après-midi, au rythme de Do You Want to, Ulysses et de Take Me Out, succès mondial s'il en est. Alors qu'on les disait décevants sur scène, les Franz Ferdinand, entrainés par la foule, ont donné une performance digne des plus grands live, à la manière des groupes brit-pop, dans la folie qui les caractérise. Electrisé, Lenny Kravitz allait avoir du travail pour maintenir l'ambiance.


Et c'est une star qui déboula sur scène, enchainant avec dextérité ses tubes interplanétaires, charmant le public tel un Guitar Hero, un spectacle visuel, exceptionnel, en communion avec son public au moment d'entamer 10 minutes d'I belong to you, de descendre parmi la foule, au contact de ceux qui font celui qu'il est, et de rendre hommage à Michael Jackson en reprenant Billie Jean... pour terminer avec deux rappels, dont un explosif Are You Gonna Go my Way repris en chœur par le public, ébahi par les feux d'artifices qui illuminaient la scène à chaque riff ravageur. Du rock à l'état pur. Une soirée inoubliable, démesurée, qui se conclut par le passage de Moby et de sa semi-musique électronique, le chauve le plus connu du monde après Kojack et John Locke réussissant à maintenir la foule dans ses rangs, jusqu'au bout de la nuit.


Cette cinquième édition du Main Square Festival, festival le plus important de cet été en France, a une fois de plus réussi le tour de force de rassembler les plus grosses pointures du moment devant 85 000 personnes au long de quatre jours de concerts – dont on oubliera le décevant Kanye West ce vendredi, ou Placebo, trop formaté – pour la satisfaction du plus grand nombre. La barre a été placée très haut par l'équipe de France Leduc, et pour la prochaine édition, nul doute qu'elle saura à nouveau nous surprendre. Déjà de grands noms circulent, mais pour le moment, contentons nous de fredonner encore quelques temps les tubes qui ont embrasés la Grand Place d'Arras, et de savourer l'événement.

Et parce que je leur pique ces photos, je dois bien un lien à l'Observateur!

6 commentaires:

  1. je m'inscris en faux ! tu oublies un chauve intergalactiquement connu : Marc Vasseur, en plus c'est un régional de l'étape ;)

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  2. Boudu le monde !
    Pour ce genre de concert, je m'arrange pour être tout devant et là, ça devait être bien !
    Le plus tentant me semble Kravitz, vrai musicos avant même d'être "star" !

    C'est quoi les grands noms qui circulent ?
    :-))

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  3. Que de monde que de monde! aurait dit Mac Mahon…

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  4. @Gael: mea culpa, comment ai-je pu oublier...??
    @Poireau: on me voit sur la photo, à 0,0003 cm de la barrière qu'on ne voit pas. Lenny est passé à 3 mètres de moi ce soir là...
    @coucou: C'était pas MacDonald qui a dit ça? En tout cas, pour revenir à Mac Mahon, il n'aura pas plu, au moins!

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  5. Ecrire c'est aussi pour le vertige de la page blanche... Un truc d'alpiniste!

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