mardi 10 août 2010

Les voisins - Le vieux grincheux


Hier, j'ai finalement pu finir d'entretenir mon jardin. J'ai branché la rallonge réparée, avec une hernie bien visible désormais, et j'ai massacré le reste des arbres qui s'avançaient de plus en plus vers l'espace libre. Ensuite, j'ai passé un coup de tondeuse pour broyer le tout, tout en coupant l'herbe. Puis je l'ai aperçu. Le voisin de derrière.

Je ne vous en ai jamais parlé, pensant l'aventure anecdotique, mais il est revenu à l'assaut hier et je ne peux m'empêcher de le dénigrer sans ce billet.

Le type est un petit vieux. Le stéréotype du petit vieux, même, qui porte un bob en été. Il habite une maison qu'il loue avec sa grincheuse et qui se situe au fond, à droite de mon jardin. Il bénéficie de mes cerises, car les branches de l'arbre passent au dessus du mur qui nous sépare, par delà un petit local où il stocke du matériel. L'avantage de ce local, pour lui, c'est qu'il peut y monter sur le toit et mater chez moi. Il est systématiquement en train de bricoler un truc dessus, chaque fois que je vais dehors.

Et depuis peu, il ose me parler et me sortir la même rengaine.

« Vous habitez là? C'est qui votre propriétaire?

- C'est Mme Untel. Pourquoi?

- Elle habite où? On peut la joindre? Passque son arbre ça commence à bien faire, on a des cerises pourries qui tombent sur mon toit, ça tâche tout.
- Ouais mais vous êtes bien content d'en ramasser quand il en donne ! Et qu'est ce que vous foutez sur le toit, d'abord?
- Peut-être mais je m'en plains, et je suis pas le seul. Le nouveau voisin d'à côté (de chez lui) peut pas finir son mur parce que le tronc oblique de son côté. Et les cerises elles tombent dans sa gouttière.
- Bah il s'est jamais plaint.
- J'vous jure, moi si j'veux, je le coupe son arbre.
- Et vous foutez tout chez moi.
- Ouais.
- Essayez, pour voir.
- … Bein, j'vais lui écrire une lettre à votre propriétaire.
- Faites donc, j'ai encore du boulot moi, j'ai pas le temps de discuter de ça. »

La dernière fois, il avait ajouté que les cerises pourries pouvaient attirer les rats, et que le sureau qui poussait derrière avait ses racines qui passaient sous sa maison et foutaient en l'air son mur. Amusant puisque ça fait 4 ans que j'ai déssouché cet arbre. Bref, le type est un vieux grincheux, un emmerdeur, qu'on se surprend à entendre s'engueuler avec sa mégère deux fois par semaine pour des broutilles. Et les mots volent bas, croyez moi. Autant que les noyaux de cerise qu'il balaie sur son toit dans les arbres de mon côté, qui bordent le mur. Manquerait plus qu'il me reproche la neige en hiver sous prétexte que le vent envoie mes flocons chez chez lui!

9 commentaires:

  1. Don't stigmatize your neighbours, please !
    ;^)

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  2. Proposes lui un barbecue naturiste, ça devrait vous réconcilier et détendre l'atmosphère !

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  3. elle doit être sympa la fête des voisins...

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  4. Tu devrais offrir à sa femme (si il en a une), un clafoutis de cerises pourries tien !!! ;)

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  5. @Nicolas: je m'en passerais! Mais mes histoires vous manqueraient...

    @Gildan: they're stereotypes in real life !

    @corto74: j'ai peur de me tromper de saucisse.

    @le coucou et @captainhaka: c'est un peu du voyeurisme ce qu'il fait ! oui, je vais le menacer.

    @des pas perdus: on la fait pas. En tout cas je suis pas invité. Comment, ça viendrait de moi?

    @Faustine: non non, je l'aime bien, elle, elle m'embête pas et elle le mène à la baguette. C'est surement pour ça qu'il se réfugie sur les toits.

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  6. Il n'y a pas de fête des voisins en France...
    par définition, entre voisins, on se déteste

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