En fait, voilà quelques jours que je n'ai pas regardé les infos. Ni lu les blogs d'ailleurs. Je me suis contenté de me concentrer sur mon quotidien, et voilà que ce matin j'apprends plein de trucs qui seraient tous dignes d'une brève en ces lignes. Allez hop !
Y'a un malade qui s'est vu refuser l'entrée en boîte à Lille. Il est revenu avec une kalachnikov et a tiré dans le tas. Pourquoi? Parce que c'est un cinglé. Connu des forces de police pour sa violence, il a franchi une limite. On sait qui c'est. Fécal. Ou Fayçal Quelquechose. Pas de faute à un nom propre. Je suis certain qu'il sera retrouvé, là n'est pas le problème. J'attends une décision de la justice. Un fait divers de plus qui prouve bien que ça n'arrive pas qu'à Marseille, sous un gouvernement de droite ou de gauche.... Certains sauront rebondir dessus... mais il faudra trouver un moyen d'empêcher que ce genre de trucs arrive. Qu'est ce qui mène à de telles extrémités, pour un simple refus? Comment prévenir plutôt que guérir? Enfin, les clubs privés ne manquent pas à Lille, pourquoi ce type n'a t-il pas passé son chemin?
Vous me direz, c'est un fait divers de plus. A une époque, un certain Président aurait pondu une loi (ou du moins, il aurait dit qu'il allait le faire), réagissant à l'excitation par l'excitation et au final, sans résultat autre qu'une perte de crédibilité. Aujourd'hui, on réfléchit. Et peut-être qu'on ne fera rien de spécial. Car c'est déjà arrivé avant. Car c'est un fait divers. Car... que peut-on y faire?
C'est un fait divers...
RépondreSupprimerTu as vu, dans mes blogs ? Il n'en arrive un beau, aussi...
Même pas :) Il y a des vérités qui nous pètent aujourd'hui à la figure. On ne peut plus les ignorer.
RépondreSupprimerHier,en flânant sur les blogs,je suis passée sur celui de Yann Savidan avec sa photo du dimanche : une petite maison fermée depuis ... combien d'années. J'ai imaginé des enfants en train de jouer ... J'ai pensé au film " Les chevaux de feu ", un film ukrainien de Paradjanov (je sais, ma science s'arrête aux cinémas d'essai : pas chers et merveilleux).
RépondreSupprimerJ'avais oublié ... ta note m'y ramène. Comme criminaliste, je peux te dire que les médias exploitent à mort la fascination du crime qu'éprouvent 80% des gens et leur propension à se faire juge : le pouvoir de juger est un attribut de la souveraineté populaire ... heureusement que ce pouvoir est délégué, car la violence de la réplique atteindrait un paroxysme qui nous ramènerait au moyen-âge.
Qu'un homme soit tué à coups de masse, comme dans "Les chevaux de feu" ou au fusil mitrailleur, c'est le même crime. C'est juste la manière de trouver une arme, voire une arme par destination qui change.
Et quant à ce qui est sous-jacent à ta note ... ah, encore des arabes qui tuent ... Il faut prendre des distances avec un racisme ambiant instrumentalisé par le monde politique : j'ai vu passer des dossiers de crimes qui mettaient en cause un tas de gens : des huppés, des sans huppe, des blancs, des noirs, des jaunes, des verts ...sans qu'il y ait jamais de "flambée" violente : le "ventre carcéral" est stable. Ce sont les flux carcéraux qui sont plus importants = plus de gens qui entrent (courtes peines) et plus de gens qui sortent... ceci en raison d'une meileure efficacité policière. Cette dernière est d'ailleurs instrumentalisée aussi : si l'on veut faire baisser les chiffres, on garde les keuffs au commissariat et on leur demande de ne pas enregistrer certaines plaintes : pas le temps, pas d'effectifs, pas l'endroit, revenez, ou bien "faites une main courante"
Amitiés
@Nicolas: ouep, un fait divers. Non j'ai pas vu dans tes blogs, je n'y ai pas accès d'où je suis
RépondreSupprimer@Corto74: oui, mais ce genre de drames arrive partout en France, partout ailleurs aussi.
@ladyappoline: j'y connais rien en cinéma d'auteur, mais ce qui est sur, c'est que la presse se délecte du macabre. Pas une journée sans qu'on nous rapporte l'horreur ou la peur. Elle contribue au climat localement.
Quant au fait que le criminel de ma note est d'origine turque, il me semble, son prénom est surtout l'objet d'un jeu de mot pourri. A Lille ou dans la Métropole, la population est majoritairement d'origine maghrébine, alors je ne m'arrête pas à ça. Je préfère parler de « kékés ». Et que les effectifs de la police soient plus nombreux n'aurait pas empêché ce drame, c'était un coup de folie. A moins qu'en amont, le réseau de trafic d'armes eut été démantelé? Mais avec des si... c'est un gros débat.