Les salles d'attente

En plus d'être un lieu où se confine une multitude de microbes, si bien qu'il est impossible de ne pas attraper quelquechose même si on y entre ne bonne santé, les salles d'attente réunissent en ville un échantillon de population aussi variée qu'avariée:

J'étais en RTT ce lundi et, comme à chaque fois que je pose des journées en début d'année, j'ai attrapé quelque virus qui m'a cloué au lit avec une forte fièvre. Je me décidais donc d'aller chez le médecin de bonne heure pour obtenir un traitement. Habitant à 50 mètres de son cabinet, je fus quand même surpris qu'en cette heure matinale, il y ait déjà deux personnes qui squattent les chaises de la pièce! Je m'installe pour patienter, et je vois défiler devant mes yeux les différents malades qui viennent, eux aussi, aggraver le trou de la Sécu. Dans cet échantillon, j'en retiens deux, qui m'ont particulièrement énervé ce jour-là.

La dame tenait sa petite fille dans ses bras. Celle-ci avait l'air de faire de la fièvre, et sa mère s'évertuait à la tenir tranquille. Une gamine de 3 ans a besoin de s'occuper et surtout qu'on lui dise de ne pas hurler. Les salles d'attente sont un lieu où les patients espèrent trouver un peu de calme. Apparemment, la petite n'avait pas compris pourquoi sa mère chuchotait, et elle répétait sans cesse sur un ton crispant: "Maman, malade! Maman malade !"

"Maman malade !"

Agaçant, au bout de vingt minutes. Mais ce n'était pas le pire.

L'homme est entré, apparemment en bonne forme, et s'est rendu directement aux toilettes. Il était vêtu de pantalons trop courts, de baskets neuves et flirtait avec la quarantaine bien vécue. Il s'installa près de l'entrée. La salle était pleine, disons, 20 personnes. Et là, il sort de sa poche un téléphone portable. C'est le drame: il n'a pas enclenché le silencieux des touches. Et ça ne semble même pas lui effleurer l'esprit.

Bip. Bip. Bip. Pendant 20 minutes, non-stop. L'agacement atteignait son paroxysme entre les "Maman malade" Bip Bip, j'allais dire au type de mettre son portable en veilleuse (il jouait avec ou quoi??) quand mon médecin pointa le bout de son nez pour me recevoir.

Je suis en arrêt jusque fin de semaine. Pas trop grave, mais besoin de repos. Vous aurez constaté que ce petit billet, tranche de vie, est fort à propos ;-)

A lire chez les autres: un coucou qui a peur de la Chine, Eric a tenté l'expérience de ne suivre l'actualité qu'à la télé, Nicolas ne dit pas que je me casse la gueule dans les classements, Hypos non plus, Yann nous parle d'un titre bien titré, et... Balmeyer réécrit !