Epitre d'Homer aux Araméens
Joseph était un charpentier qui passait son temps de loisir à fabriquer de petits objets en bois: figurines, jouets, et petits meubles. Cela ne tarda pas à intéresser le petit Jésus qui, du haut de ses dix ans, affrontait la vie et avait soif de connaissances. Ainsi, il maniait déjà le marteau (il avait d'ailleurs montré sa dextérité à Marie qui était depuis borgne) et le burin (il avait montré ça à son ami à bouc qui était depuis mort) et s'intéressait beaucoup au travail de son père. « Quand j'serai grand, j'serai Chat-pentier » aimait-il à dire avec un grand sourire édenté par les violences constantes qu'il subissait en dormant dans l'étable avec l'âne.
Hélas, le secteur de la charpente en bois était en crise, la maison traditionnelle de Judée peu à peu remplacée par les premières tours HLM instituées par un certain Babel qui en faisait son succès. Joseph eut donc à diversifier son offre, et Jésus y joua un rôle déterminant. Il laissa l'enfant créer ses propres objets, qu'il mit en vente dans son échoppe. Il commença par tailler des pipes.
Ouep.
Puis, il fut inspiré... Quelques temps plus tard, un nouvel ustensile, de forme phallique, apparut sur les étals de la boutique. Jésus avait créé le premier godemiché. Au début, son père ne comprit pas l'utilité de la chose: il tenta de se nettoyer les oreilles avec, sans succès. Ce fut Marie qui, d'un seul œil, en comprit le mode de fonctionnement. C'était un mardi.
Horrifiée, la Sainte Nitouche s'en prit violemment à l'enfant innocent, et pendant le quart d'heure où Jésus gouta à la flagellation – qu'il appréciait tant !-, Joseph vendit une dizaine des petits ustensiles à sa rare clientèle féminine ! Marie, forcée de constater le succès de cet objet qui attirait la curiosité de la gente féminine, se proposa alors de faire des réunions à domicile pour favoriser la vente, avec démonstration. Bonhomme allant, l'enseigne du charpentier se transforma et donna rapidement naissance au premier Sex Shop de l'Histoire...
Et c'est d'ailleurs une collection complète de ces objets, taillés par la main de Jésus, que j'ai fixé solidement aux sièges sur lesquelles vous vous gigotez depuis que je parle, amis Araméens au sourire radieux.
Allez, je me sauve, j'en ai plein l'cul (traduction approximative de l'araméen).
Note du traducteur: on retrouve aujourd'hui des extraits de cet épître méconnu, placardé au dessus du comptoir de la plupart des échoppes de la rue Pigalle. Les statistiques de l'INSEE et les enquêtes de l'UFC Que Choisir révèlent que la clientèle de ces magasins a évolué, et on y trouve souvent des religieuses ou des curés en mal de sensation, mais qui revendiquent préserver leur épanouissement personnel. Et comme tout le monde le sait, les bonnes soeurs sont vierges toute leur vie, et finalement meurent en Sainte...
:-)) Je n'avais pas vu que tu ré-écrivais les saintes écritures ! C'est vivant comme traduction :-))
RépondreSupprimerAinsi,soit-il! Quelle aventure, nom du p.p.euh d'un chat-pentier!:-)))
RépondreSupprimerDieu voit le travail du charpentier.
RépondreSupprimerN.B. : Ce le vieux Jojo, héros de mon blog, qui dit ça.
@hypos: et qu'est-ce que je m'amuse !
RépondreSupprimer@vertazt: épitre 4, chantier d'adolescence !
@nicolas: de là-haut, c'est normal ;-)