mercredi 9 janvier 2013

La Sécu, c'est bien (en abuser, ça craint)

 

L'histoire d'El Camino au sujet de la Sécu me rappelle une anecdote que j'ai oublié de vous raconter. Elle ne remet pas en cause l'opinion que j'ai du système de prise en charge de la santé, je tiens énormément à notre modèle de Sécurité Sociale car j'estime qu'il est tout ce qu'il reste de solidarité en France. Un symbole avec ses défauts, mais surtout sa nécessité. Bref.

Au début de l'hiver, Marge est tombée malade et nous avons dû aller voir un médecin de garde. 23 euros de consultation, et 44 euros pour la consultation de nuit. Donc urgente. C'est important.

Quelque temps plus tard, nous recevons le décompte de l'Assurance Maladie, et nous constatons un déremboursement: la consult' de base est bien remboursée à 70%, mais la majoration de nuit ne l'est qu'à 30 ! Or, elle est indissociable de l'acte en lui-même et aurait dû être prise en charge à la même hauteur. Ni une, ni deux, je vais à la Sécu.

A Arras, pas de souci, y'a qu'un bâtiment. J'y fais la queue mais je passe assez vite et me voilà face à l'agent d'accueil. Je lui explique mon point de vue. Celui-ci me dit que non, si le médecin n'est pas le médecin traitant, alors on est déremboursé. Je lui réponds que ce n'est pas possible, vu que la majoration provient de l'urgence de l'acte et que donc, si la consultation est à 70%, la majo aussi. Il me dit que non. Je lui explique m'être renseigné à mon propre organisme d'Assurance Maladie (la MSA, en l'occurrence) et que ça devrait fonctionner pareil. Sinon, il y a deux façon d'interpréter la loi?

Il insiste sur son idée. Il dit que c'est faux. Je lui dit, excusez-moi d'insister, que je suis sûr de mon coup, puisque je travaille dans cet organisme et que je rembourse des feuilles tous les jours (ce qui est faux, mais j'en garde une certaine connaissance passée). Ça le déstabilise un peu.

Il me rétorque que lui ça fait 35 ans qu'il fait ça. Je lui réponds qu'il est peut-être temps de faire une formation pour mettre à jour ses connaissances plus très fraîches. Il s'énerve. Il me déclare qu'on va pas y passer la journée et m'envoie auprès d'une de ses collègues, dans un bureau individuel.

J'explique mon souci. Elle me donne raison. Évidemment.

Nous avons été remboursés correctement suite à ma réclamation.

Le type de l'accueil était un con pétant.

3 commentaires:

  1. C'est toujours pareil avec les gens derrière des bureaux, qu'ils soient à la Sécu, dans une banque, dans une société d'assurance, etc.

    On croit que les droits et les contrats sont "gravés dans le marbre".
    Mais entre les incompétents (qui ne connaissent pas les règles) et les influençables (qui passent outre si on chiale - ou on gueule - un peu)... tout est possible !

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    1. Je dirais que ça dépend aussi de la pression qu'ils ont dans ce genre d'organisme: la Sécu gère 98% de la population en Assurance Santé, ils dev raient avoir un niveau de compétence élevé, d'autant qu'il s'agit d'une connaissance de base. Ensuite, ils y a parfois d'excellents techniciens.

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    2. Ce qui est pénible, c'est de perdre un temps fou à régler des choses assez simple.

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