Tu sais, mon garçon, l'équipe de Lens aura porté tous les espoirs, motivés des milliers de personnes dans ce bassin minier sinistré, donné l'envie de croire en une cause. Les gens s'appelaient supporters, ils s'habillaient de couleurs vives, du jaune et du rouge. Sous ces paillettes, ils entonnaient des chants dignes des plus grands clubs d'Angleterre, ceux que tu admires tant. Le chœur résonnait dans les tribunes, on vibrait.
Et même quand tout était au plus bas, avant que le pire n'arrive, on chantait encore les hymnes Sang et Or. Tu me diras que partout, les supporters sont fidèles à leur club. Mais à Lens, il y a une fusion qui s'opère.
Enfin, tout ça, c'était il y a longtemps. Ce club, qu'on a vu Champion, qui faisait la fierté de ton père, et de son père aussi, qui a toujours été parmi les meilleurs de France, a vécu un jour le pire des scénarios. Comme dans un film, il a surmonté l'épreuve de la Ligue 2 pour retrouver l'élite. Et un jour... Lens – Sochaux, un arbitrage cauchemardesque, comme si la Fédération souhaitait enterrer l'équipe, pour de bon. A l'époque, on savait que si le Racing Club de Lens descendait à nouveau en Ligue 2, il ne relèverait jamais la tête. Dans le monde du foot, quand rien ne va, ne compte sur personne pour t'aider à aller mieux.
Ce grand parking, désert aujourd'hui, vide de la chaleur des supporters qui l'envahissaient les soirs de match, me fait froid dans le dos. Il y avait une équipe de foot à Lens, à l'époque, mon garçon. Il y avait de l'espoir et aujourd'hui, il n'y a plus rien.
Je partage ton soupir...
RépondreSupprimerMerci, copaing !
RépondreSupprimerHeu, je ne sais que dire… Peut-être y aura-t-il un hypermarché à la place du parking ?
RépondreSupprimerCa me rappelle que quand nous étions en Alsace, le cuistot était de Lens et soutenait à fond son équipe. Un matin en partant, on avait écrit OL sur sa voiture avant de partir... ;o)
RépondreSupprimer@le coucou: Nooooooooooooooooon ! Tout mais pas ça !!
RépondreSupprimer@Minijupe: c'est cruel.