On parle encore du président Noir

Ceux qui pensaient que seul Eddie Murphy pourrait pasticher l'accessit d'un Noir au poste de Président des Etats-Unis vont être déçus: comme chacun sait c'est aujourd'hui, vers 17h30 heure française, que Barack Obama sera investit de son titre. Il fera un joli discours plein de promesses, de visions, d'ambition et finalement portera le bémol d'un fond de crise et de difficultés. Que faut-il attendre de son arrivée au pouvoir? Rien d'exceptionnel, je pense. Le fait qu'il soit Noir ne changera pas grand chose à la façon de vivre du Monde, toute sa bonne volonté ne sert à rien face à la difficulté de mettre en œuvre des réformes à grande échelle. Non, Barack Obama ne changera ni la face, ni la couleur du monde. Il est avant tout un politicien, soutenu par ses conseillers, et il fera ce qu'il pourra pour appliquer une politique en fonction de ses moyens. Elle s'appliquera avec une volonté sociale indéniable, mais je pense qu'il ne faut pas trop espérer de peur d'être déçu. Il fera évoluer petit à petit, la vie de milliers d'américains. Il tentera de prendre les bonnes décisions pour étendre sa sphère d'influence commerciale. Il maintiendra sous contrôle les étincelles de guerre au Moyen-Orient et peut-être fera retrouver à son pays un semblant de dignité au sein d'une ONU bafouée et sans réel pouvoir. Comment cela se ressentira en France? Bah ça ne se ressentira pas. Voilà. Le petit Président ne changera pas sa façon de travailler - c'est à dire foncer sans réfléchir, entamer des chantiers, ne pas les finir en prétextant un fond de crise et une Carla enceinte, en finalement dire que c'est la faute à la Gauche - et continuera de n'en faire qu'à sa tête, ne comprenant pas que le modèle américain tente de s'inspirer du meilleur d'Europe, alors que lui se contente de s'inspirer du modèle déclinant américain.
Alors oui, Messieurs Dames, Barack Obama sera ce soir le premier Président américain qui soit Noir, et alors? N'en attendons pas trop, n'écoutons son discours qu'à demi-mot, comme nous le ferions pour nos politiciens (à hauteur de 48% environ) et rappelons nous que les USA, ce n'est pas la France, et qu'il reste bien des soucis à régler ici avant de s'intéresser aux autres.