Oasis [une page de vie]

Il y a des passions de jeunesse, des souvenirs et des projets, qui ne sont qu'une petite partie d'une vie mais en représentent beaucoup. Quand j'étais plus jeune et encore aujourd'hui, je vouais une passion pour le groupe de rock Oasis. Malgré ma connaissance pointue des chansons, je n'avais jusqu'alors jamais pu assister à une de leurs représentations. Je connaissais les paroles sur le bout de la langue, le jeu de scène des frères Gallagher avait été le fait de longues soirées d'études de leurs vidéos. Leurs concerts, je les connaissais. Et ce n'est qu'après quelques albums et de nombreuses opportunités manquées, que j'ai pu, ce soir, faire une de ces choses qu'on se promet de faire une fois dans sa vie. Certains me trouveront niais ou nostalgiques, mais ceux qui me connaissent depuis longtemps me comprendront: Oasis, c'est une tranche de vie, un morceau de ma vie.
Question de symboles, peut-être.
La salle du Zénith de Lille était comble, marquée par une forte odeur de transpiration. On appelle ça la chaleur humaine. Du grand spectacle, carré, ordonné, sur un rythme bluffant. Une vingtaine de titres, enchainés, sans fioriture, de la part des deux frères du rock, parents de nombreuses pépites musicales qui m'auront valu un moment important, inoubliable, musicalement parlant. Oasis, c'est plus qu'un groupe pour moi, c'est un mythe. Aller à ce concert, dans lequel ils jouèrent leurs titres les plus connus, allant de Wonderwall à Don't look back in anger, en passant par Slide away ou The Masterplan - magique -, fut un moment spécial. C'est ainsi que ce soir, lors du concert de la tournée Dig Out your Soul - album que je conseille vraiment -, une page de mon histoire s'est définitivement tournée.

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