Ca va être ta fête!

A chaque jour du calendrier sa fête. Il a été décidé qu'on célébrerait les martyrs chrétiens par ce biais, en se rappelant leur prénom chaque matin en lisant l'éphéméride. Ce qui part d'une bonne intention peut, hélas, devenir un vrai calvaire pour certains.
Tout d'abord, quand il est traditionnel de rapporter un petit quelquechose le jour de sa fête au boulot, on déprime de s'appeler Charles et d'avoir son nom qui apparait trois fois dans le calendrier. Et encore faut-il que ce prénom passe "bien": à l'accouchement, Maman prend son calendrier, et met son doigt au hasard sur une journée, et voilà que vous vous appelez Armistice ou Mardi-Gras. Pas de bol.
Mais il arrive parfois que votre prénom n'apparaisse pas: non content d'être exempté, vous vous posez la question de savoir où vos parents sont allé chercher votre prénom et comprenez enfin pourquoi il est imprononçable: il n'est que l'accumulation de différentes syllabes dégotés parmi les mot zirconium, péage et nihilisme. Ou alors vous avez subi les foudres de la folie Beverly Hills et vous vous appelez Brandon ou Dylan. Désolé.
Viennent enfin les prénoms composés. L'embarras est tel qu'on ne sait pas vraiment quand est votre fête: la Sainte Marie, la Sainte Thérèse (celle qui rit quand on la...) ou la Sainte Agathe, qui ne croit que ce qu'elle tâte.
Quand à moi, j'oublie tout simplement de souhaiter la fête. Je ne vois pas à quoi ça sert ni d'où vient cette tradition. Je n'ai pas les yeux scotchés sur l'éphéméride pour ne pas oublier cet "événement". Je me rappelle rarement de ça ou des anniversaires, j'estime qu'il y a mieux à faire dans la vie que de suivre cette tradition chrétienne curieuse.
Tiens, c'est bientôt la Chandeleur. Va falloir faire des crêpes.
Hmmmm... des crêpes...