Romain tague tout le monde et s'interroge s'il ne faudrait pas réinstaurer le service national. J'apporte mon humble contribution à ce débat. Humble, en effet: je n'ai pas fait mon service militaire, ni même les trois jours d'appel à la défense. Je suis de la génération d'après, celle qui allait passer une journée en caserne pour un test de détection. Du coup, j'ai une vision simpliste de ce que c'était avant: je reste persuadé que le service national apprenait le respect aux jeunes, cadrait et donnait des limites à ceux qui en manquaient... et que son absence, en plus de démobiliser les forces militaires du pays, est une explication partielle du syndrome de la jeunesse délinquante. Au lieu de ça, tous les mercredis, j'observe de chez moi le passage de jeunes, hommes et femmes, dans le bâtiment d'en face, où les attendent militaires de carrière qui leur feront un laïus basique sur les forces armées, avant de passer un test de français minable au cours duquel, stéréotype oblige, ils proposeront d'enrôler les analphabètes et jeunes en difficulté. Voilà comment ça se passe.
Terminé, les formations, les virées entre troufions et l'apprentissage à la dure. Dans une société où tout est considéré comme acquis, les jeunes manquent de limites et je pense que l'armée recadrait en son temps. Désormais, c'est pile ou face: soit l'éducation parentale suffit, soit c'est la bérezina. Cependant, je n'ai jamais aimé avoir une vision de l'armée comme machine de guerre. Alors, à la question de Romain, je répondrais « oui », mais comme une école de la vie.
Tout le monde traite du même sujet, je ne sais plus quoi commenter...
RépondreSupprimerClap clap !
RépondreSupprimerça se voit que tu ne l'as pas fait, excuse moi de te le dire.
RépondreSupprimerDe ma propre expérience, c'était du grand n'importe quoi (l'adjudant alcolo n'est pas un mythe !), et je serais incapable aujourd'hui à 43 ans si je devais bien arriver à la guerre, comme disait Magdane, de me souvenir des trucs que j'ai appris il y a des lustres.
Par contre, ça m'a appris à prendre de l'assurance, j'étais trop réservé (il y a des baffes qui ont volé, lol).
A la limite, je suis d'accord si on refait quelque chose de différent d'avant et de moins stupide que les "vous n'êtes que des trous du cul dans les jupons de vos mères" comme comité d'accueil.
De plus, ayant discuté de manière positive avec des militaires quand j'ai bossé à la foire de Châlons, je trouve que depuis qu'on a une armée de métier, on a à faire à des gens plus motivés et concernés par ce qu'ils apprennent.
En fait, j'avais lu trop rapidement ton billet, le service national comme école de la vie, oui, mais on y apprend encore la guerre à l'heure actuelle, et tout le monde n'aime pas ça... il faudrait trouver une espèce de service "civil" où on apprend aux jeunes le système de leur pays, la constitution, leurs droits et devoirs, etc...
RépondreSupprimerEnfin, ce que j'en dis, je suis peut-être à côté de la plaque, d'autres sont plus experts que moi.
En fait, c'était bien un "service civil" qui était le sujet implicite de la chaîne. Je suis pour aussi.
RépondreSupprimer"il faudrait trouver une espèce de service "civil" où on apprend aux jeunes le système de leur pays, la constitution, leurs droits et devoirs, etc..."
RépondreSupprimerCa ressemble quand même beaucoup à ce devrait être l'école... L'intérêt du service est également cette autorité absolue qui enseigne le respect et l'obéissance. Je ne suis pas pro-militaire ou quoi que ce soit, je n'ai eu droit qu'à la journée d'"information" d'ailleurs mais s'il n'y a plus de limite aujourd'hui, c'est parce que les prof n'ont pas l'autorité pour les fixer. Un adjudant alcolo, c'est peut etre pas ce qu'on fait de mieux en formateur, mais il doit bien y avoir un juste milieu.