jeudi 5 novembre 2009

l'UMP tente une percée


Les récentes polémiques, les remous et les annonces faites au coeur de l'UMP semblent trahir une certaine fragilité du mouvement, un essoufflement qui révèle peut-être le jeu du Président dans cette partie de poker menteur à laquelle il joue depuis deux ans et demi. A la baisse dans les sondages, discrédité par son gouvernement, mis à mal au sein même de son parti, Nicolas Sarkozy n'a plus que les médias à manipuler pour se faire valoir. C'est ainsi qu'il annonçait, au milieu de la nuit - pourquoi donc?- et à l'unisson avec François Fillon:


- que le Grand Emprunt, comme on l'appelle, ne serait que de 25/50 Milliards. Une paille. Et même, Fillon de déclarer qu'il ne dépasserait pas 30 Milliards. Un peu à l'écart de cette actualité, je ne sais pas quoi en penser. A chaque fois que l'Etat parle d'argent, je pense au mien. A chaque fois que je vois la façon dont il le dépense, j'enrage que ce soit le mien. Tous des pourris. On va encore s'endetter, et qui c'est qui va payer?

- que Rama Yadé a du mal à bosser en équipe. On ne la vire pas mais on attend un remaniement ministériel après les régionales. Histoire de remuer un peu l'eau trouble et foutre le souk dans les réformes. La France avance à cloche-pied. Ils vont la faire tomber.

Personnellement, Rama Yade, je l'admire, parce que justement, elle ne va pas dans le sens de la vague: elle ose dire ce qu'elle pense, elle affirme ses convictions et sa liberté de pensée. Au moins, elle ne s'écrase pas comme une larve devant Sarko, elle.

- que Nicolas Sarkozy a fait une erreur dans l'affaire de l'EPAD en soutenant son fils. Sauf qu'il n'a accepté ça qu'une fois tous les moyens utilisés pour passer en force. En vain. C'est pathétique.

- que la suppression de la Taxe Professionnelle était maintenue, sans pour autant expliquer comment les collectivités locales pourraient s'en sortir. Je vois là un moyen de pression supplémentaire à la réformes des territoires, ainsi qu'une façon pour l'Etat de se détourner des collectivités qui devront, dès lors, trouver de l'argent ailleurs. Attendons-nous à une sacrée hausse des impôts locaux...


Bref, un effet d'annonce qui est censé remettre les détracteurs sous le joug du Président, mais qui, d'après moi, je jouera pas en sa faveur pour autant. Dans la morosité ambiante, les Français en ont marre. En 2010, on vote pour les régionales. Pensez-y.

7 commentaires:

  1. Tiens ! Un billet politique. Et un bon, en plus !

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  2. Oui, excellent billet politique !

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  3. Oui, excellent. J'aime bien quand les élections intermédiaires sont le moyen de sanctionner la politique du gouvernement. Cette fois la réforme de la taxe professionnelle, le redécoupage des circonscriptions, etc, nous en donne les moyens. Sanctionnons le gouvernement lors des prochaines régionales !

    :)

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  4. @tous: merci ! je suis pas doué pour ce genre de billet ;-)

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  5. Je ne sais pas si tu es doué pour les billets politiques mais je sens poindre en toi un peu d'exaspération, n'est-il pas ?

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  6. Ah mais si tu es bon pour les billets politique ! Comme dit Nicolas, s'il fallait y connaitre quelque chose en politique pour en parler, ça limiterait l'intérêt des bistrots ! (enfin, je cite de mémoire !).
    La période est charnière pour Sarkozy et il y a un risque d'essoufflement qui est bien présent. Je pense personnellement qu'il est en train de décrocher et que ça va imploser !
    :-))

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