Hadopi adopté, c'est déjà dépassé !

Si le P2P n'existait plus, Hadopi n'aurait plus de raison d'être. Après deux ans de débats houleux, une étude vient de paraître et remet en cause tout l'intérêt qu'on pourrait porter à cette loi, dite obsolète avant même sa mise en examen. selon un rapport d'Arbor Networks dont Wired et InformationWeek publient les principales conclusions en avant-première, le Peer 2 Peer est en régression. Un article à lire ici.

Face à la lassitude ou à la crainte des utilisateurs, qui cherchent désormais à télécharger vite et bien, le Peer 2 Peer connait sûrement ses dernières heures. L'étude nous révèle, en revanche, l'essor des plates-formes de streaming ou de téléchargement directs, qui ne sont pas concernés par la loi Hadopi, et qui n'en craignent rien.

Le streaming, par exemple: "il est en revanche impossible d’intercepter les internautes sur les sites de streaming ou de téléchargement direct, sauf à vouloir traquer tout le trafic chez les FAI en amont, ce qui promet un nouveau débat parlementaire mouvementé". D'autant que cela entraînerait inévitablement l'écoute de toute transaction, échange ou dialogue émis sur la toile. Ca se chiffre en milliards d'euros et c'est sûrement anticonstitutionnel. D'autant que les sanctions iraient vers les FAI plutot que les internautes. Et là, ça fait mal.

Quant aux plates-formes de téléchargement direct, comme MegaUpload ou MegaVideo, qui proposent le téléchargement de fichiers découpés à partir de serveurs placés à l'étranger, elles semblent hors d'atteinte pour le moment et rencontrent un énorme succès. Pour le peu d'être patient et assidu, puisqu'après avoir testé l'engin, il s'avère qu'il faut rester à côté de son ordinateur pour lancer les téléchargements de fichiers les uns après les autres, à un débit sympa mais qui ne s'optimise que si l'on souscrit à un abonnement payant.

Néanmoins, ces solutions apparaissent déjà comme les plus utilisées, et leur essor au détriment d'un P2P sous l'épée de Damoclès qu'est l'Hadopi montre que les manoeuvres de contournement existent, qu'elles sont faciles d'accès et qu'elles rendent d'ors-et-déjà obsolète une loi soutenues par des lobbies dépassés mais obstinés. Seuls, les amateurs occasionnels continuant à utiliser la Mule, risquent d'en subir les foudres.