L'affaire Dailymotion vue par un français comme moi

 

Je ne détiens pas les tenants et les aboutissants de cette nouvelle affaire autour de Dailymotion. Dans les grandes lignes, je comprends que Yahoo a voulu racheter l'entreprise française, mais que l'Etat, détenteur de 27% des parts, a mis son veto. La réaction de Montebourg s'explique surement par la déconvenue qu'il a rencontré dans les dernières affaires du genre. Il subsiste toujours la crainte que Yahoo s'empare du jouet et l'implante aux Etats-Unis, au détriment, une nouvelle fois, de l'emploi et de l'orientation de la politique française sur les nouvelles technologies. Bref, au final, Yahoo se retire de la négociation...

Derrière ça, pour se justifier, Montebourg annonce avoir agi avec l'accord de sa tutelle, en l'occurrence, Moscovici. Lequel dément un peu.

Alors, moi, je me fous pas mal de qui dit quoi. Je constate surtout qu'une fois encore, le gouvernement n'accorde pas ses violons et les médias se moquent, si facilement, les faisant passer pour des amateurs incompétents. Or, à l'époque de Sarkozy et de l'effacé Fillon, la mainmise du Président omniprésent étouffait ce genre de couacs même si quelques perles sont restées. Je ne dis pas que les décisions étaient toutes logiques, justifiées et proches du peuple – au contraire . Il donnait l'impression. Et l'assurance, même quand on est incompétent, ça rassure le peuple. C'est con mais c'est comme ça !

Après un an sous ce gouvernement, les partisans et sympathisants de gauche auraient espéré mieux, j'en suis certain. Ne serait-ce qu'une concertation sur les sujets exposés médiatiquement, au cœur de leur traditionnelle réunion du conseil des ministres, par exemple. Histoire d'assumer pleinement et solidairement les actions entreprises. Et d'éviter cet énième coup de cacophonie. Après, les problèmes se règlent en famille.