Tranche de vie sur canapé

Ce bonhomme voulait vendre son canapé. Mais attention, pas n'importe quel canapé: un vieux fauteuil d'il y a trente ans, certainement impeccable, avec les accoudoirs en bois et le tissu à fleur. Celui-là même de vos parents, vendu à des milliers d'exemplaires, désormais disponible chez Emmaüs. Jusqu'ici, ça ne surprend personne, puisqu'il voudrait renouveler son salon. Ce qui choqua le plus, la première fois que nous l'avons vu en photo, fut le prix: 700 euros. Oui, vous avez bien lu. 700. Euros, oui. Le prix d'un neuf, en somme. Et sans la livraison.

Alors on a pas pu résister: on s'est moqué. Selon nous, il aurait dû le donner à des nécessiteux.

Quelques temps plus tard, voyant sa bête siéger encore dans son salon, sans qu'aucun acheteur ne se soit manifesté (ou presque, peut-être un canular?) malgré un effort sur le prix d'une centaine d'euros, et touché dans son orgueil, le bonhomme se décida à aller stocker son bien dans un dépôt-vente, pour s'en débarrasser. Et là, le responsable le renvoya dans ses cordes en lui expliquant que, tout simplement, il n'en voulait pas dans son hangar car ce genre de canapé était invendable !

Alors, on a pas pu résister: on s'est encore moqué.

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