Tandis que je suis spammé sur un vieux billet, et alors que le beau temps fait fuir mes lecteurs habituels, je recommence ce lundi avec la ferme intention de rédiger un billet politique, ou de société. Mais voilà: après avoir vu les infos – c'est-à-dire après avoir miné ma bonne humeur de ce matin – je me demande encore de quoi parler qui n'ait pas déjà été évoqué ailleurs... Du fait divers atroce à la polémique à peine voilée, seul un petit événement m'a fait réagir entre deux tartines beurrées trempées dans mon café:
Une enquête révèle que la campagne de Balladur, en 1993, aurait été financée par des fonds « douteux ». Et là je me suis dit: « Putain, ils peuvent pas arrêter d'emmerder la justice avec des trucs vieux comme tout, et résoudre plus vite les crimes du moment? »
On se plains d'une justice à deux vitesses. Moi je constate une justice qui entame des procès avec des mois ou des années de retard, ce qui laisse le temps aux témoins d'oublier les scènes de crime et au spectateur curieux du procès, de se désintéresser du fait au profit d'une autre actualité. Y'a t'il une crédibilité à apporter à des procès d'argent, alors que des procès pour meurtre n'ont pas encore été résolu (et qu'accessoirement, on enferme par précaution un type potentiellement innocent jusqu'à son jugement?)? N'y a t-il pas urgence quand des familles entières sont décimées par un crime... qu'on ne juge que deux à trois ans après, alors que bien souvent, les dossiers sont prêts, preuves à l'appui? En vérité, il ne s'agit pas d'une justice à deux vitesses – pas que – mais aussi d'une justice encombrée, lente, et qui manque de moyens.
Mais non tes lecteurs ne te fuient pas (et merde le spam aussi de billets aussi...)
RépondreSupprimerSur Balladur 93', j'avoue que j'ai bien envie de savoir. Je suis né avec cette élection présidentielle...
Bonne journée
Je suppose que pour une affaire comme celle là, l'instruction n'a pas été simple...
RépondreSupprimerPtet même qu'on ne saura jamais ! Justice à deux vitesses, et puis ça dépend qui on juge aussi...
RépondreSupprimerLa justice est un des parents pauvres de la société française. Non il n'y a pas à mon avis de "priorité" pour telle ou telle affaire mais une priorité de budget qui n'est pas, hélas, une volonté politique. Le personnel de la justice n'augmente pas proportionnellement au nombre des affaires (lié aussi à l'augmentation toute simple de la population) à juger et cela depuis 200 ans.
RépondreSupprimerD'abord, moi non plus, je ne fuis pas.
RépondreSupprimerEnsuite, ton point de vue est en effet bizarre: cette affaire a trainé parce qu'ON avait intérêt à entraver la justice. Quand des politiques viennent à être soupçonnés de corruption, il est essentiel de savoir si, oui ou non, les soupçons sont fondés.
La justice... mais aussi les hôpitaux, l'accueil des jeunes enfants, etc...
RépondreSupprimerLa liste est longue, malheureusement.