Nicolas le disait à demi-mot, en France, de nos jours, impossible de laisser une chose au hasard. Avec les récents décès d'une fillette dans un torrent ou d'un garçonnet dans un lac, heurté par un jetski, les instances prennent le relais et attentent en procès. Dans le cas de ces malheureux accidents, ce sont donc les personnels d'encadrement qui sont mis en cause. Il faut que quelqu'un paie. Et puis?
Un collègue me racontait dernièrement que dans la rue, à proximité de la Sécu, un incident affreux était arrivé il y a quelques années. Une dame conduisait son époux pour qu'il dépose un courrier. Celle-ci arrête le véhicule le long de l'emplacement réservé, monsieur descend. C'est alors que passe un camion qui transporte une immense plaque de marbre de 20 tonnes. Arrivé à hauteur de la voiture de la dame, un heurt secoue le camion, la plaque se détache et écrase complétement la voiture. La dame meurt, écrasée, sous les yeux stupéfaits de son mari. A cinq secondes à dire, à un mètre à dire, la plaque se serait écrasée sur le sol. Coup du sort, du destin. A l'époque, on disait: "la faute à Pas d'chance!".
Aujourd'hui, il faut un responsable. Un coupable. Et pourtant, quelle probabilité y avait-il pour que cette fillette se coince là? Et pourquoi ce garçon nageait-il dans un lac où la baignade était interdite? Quelque part au delà de la responsabilité du club nautique, où est celle des parents? Il n'y a pas intention de blesser dans ces affaires. Encore moins de donner la mort. Et pourtant, la justice apparait comme le bourreau de la destinée. Pour faire parler, pour faire du fric. Rien ne ramènera les enfants.
Continuons comme ça. Ne laissons aucune chance au hasard. Et notre conduite nous sera dictée. La malchance fait partie de la vie. Il faut aussi l'accepter.
Mise à jour: j'apprends ce matin que le fameux garçonnet aurait été percuté par son propre petit frère, alors qu'il faisaient eux-même une course de jetski. Les parents auraient donc accusés le type qui passait là? Quand je vous disait que c'est toujours une affaire de fric. Putain, j'suis dégouté.
Un collègue me racontait dernièrement que dans la rue, à proximité de la Sécu, un incident affreux était arrivé il y a quelques années. Une dame conduisait son époux pour qu'il dépose un courrier. Celle-ci arrête le véhicule le long de l'emplacement réservé, monsieur descend. C'est alors que passe un camion qui transporte une immense plaque de marbre de 20 tonnes. Arrivé à hauteur de la voiture de la dame, un heurt secoue le camion, la plaque se détache et écrase complétement la voiture. La dame meurt, écrasée, sous les yeux stupéfaits de son mari. A cinq secondes à dire, à un mètre à dire, la plaque se serait écrasée sur le sol. Coup du sort, du destin. A l'époque, on disait: "la faute à Pas d'chance!".
Aujourd'hui, il faut un responsable. Un coupable. Et pourtant, quelle probabilité y avait-il pour que cette fillette se coince là? Et pourquoi ce garçon nageait-il dans un lac où la baignade était interdite? Quelque part au delà de la responsabilité du club nautique, où est celle des parents? Il n'y a pas intention de blesser dans ces affaires. Encore moins de donner la mort. Et pourtant, la justice apparait comme le bourreau de la destinée. Pour faire parler, pour faire du fric. Rien ne ramènera les enfants.
Continuons comme ça. Ne laissons aucune chance au hasard. Et notre conduite nous sera dictée. La malchance fait partie de la vie. Il faut aussi l'accepter.
Mise à jour: j'apprends ce matin que le fameux garçonnet aurait été percuté par son propre petit frère, alors qu'il faisaient eux-même une course de jetski. Les parents auraient donc accusés le type qui passait là? Quand je vous disait que c'est toujours une affaire de fric. Putain, j'suis dégouté.
Bien sûr le plus souvent c'est un défaut de surveillance ou de sécurité dont les parents sont responsables.
RépondreSupprimerQuand on perd un enfant, une petite lumière fric s'allume-t-elle au milieu de cet immense chagrin, du choc de l'incident ?
Ca me paraît dingue.
Au delà de l'argent, le besoin d'un coupable permet de déculpabiliser, de remettre la faute sur un autre, car comment continuer à vivre avec ce poids, se dire qu'on a déconné en laissant notre fils faire du jet ski seul et percuter son frère ?
ps : commentaire plus bas dans mauvais billet à enlever, même si je veux bien faire aussi du lien, merci !
Oui.
RépondreSupprimerJe voulais en faire un deuxième billet (mais je n'ai pas su le tourner) sur les indemnités... Ces gens qui réclament des indemnités parce qu'un proche est mort comme s'ils s'imaginaient mériter une prime !
Aujourd'hui les gens feraient tout pour un peu d'argent... Je ne pense pas cependant que le besoin de trouver un coupable soit quelque chose de récent. Certes c'est quelque chose de très français, de chercher un coupable plutot qu'une solution, mais pour moi cela a toujours été comme ça.
RépondreSupprimer@Aude: la conscience rattrape tot ou tard le coupable, aussi riche qu'il soit. Ravi de te compter parmi mes "lieurs". Je vous recontacterai pour tester ce truc. Ca pourrait discréditer le classement Wikio !
RépondreSupprimer@Nicolas: c'est immoral, n'est-ce pas ! MErci pour l'idée de billet ;-)
@Fabien D: les médias en rajoutent, notre système de justice prend un peu la place d'un second Dieu... c'est malsain quand même...
Destination finale n°4 sort le 26/08/2009 au cinéma.On aura eu un avant goût, malheureusement...
RépondreSupprimerJe suis de ton avis, mais je ne crois pas que l'histoire du camion à la plaque de marbre se soit arrêtée à la mort de la dame! Les assurances existent depuis longtemps, qui recherchent automatiquement un responsable dans un cas pareil.
RépondreSupprimerLa responsabilité certes mais la judiciarisation c'est bien pire...
RépondreSupprimer@tous: le souci c'est de systématiquement "polluer" les tribunaux de ce genre d'affaires, et la disproportion des peines...
RépondreSupprimerEn plus de faire un procès à rebondissement et dont sortiront, sans doute, des milliers d'euros, tu oublies en route qu'ils en font aussi des lois !
RépondreSupprimerLe fait divers, ça mène à tout...
:-))
Moi, je dis, c'est la faute à Homer !
RépondreSupprimer(ok, c'est pas drôle, je sors...)