Flashback sur Jeudi soir

Journée épuisante. Y'a des jours comme ça où l'entreprise nous rappelle qu'elle aussi se plie aux règles économiques et sociales : moins d'agents, plus de charge de travail et toujours les mêmes objectifs de qualité. Ce fut le cas ce jeudi, où la charge était plus importante que mes capacités à réaliser les tâches qui m'étaient incombées et où, à chaque instant, venait s'ajouter un truc urgent à faire pour hier. C'est donc fatigué que je rentrais à la maison. Aussi, il était temps de s'octroyer un instant de détente, j'invitais Marge à déguster une crêpe pour dîner à la crêperie des Petits Viéziers, près du théâtre. La ruelle me rappelle les vacances, et rien ne détend plus que le souvenir de ces moments à ne rien faire. Le restaurant était vide à notre arrivée. Ouvert depuis 10 mois, sa fréquentation est très bonne le weekend, mais cette semaine il y a peu de clients, surement à cause du temps. Nous avons été chaleureusement accueillis et le fait de pouvoir prendre le temps de discuter avec les gérants était un plus indiscutable. Côté repas c'était très bon, aussi j'invite mes lecteurs à tenter l'expérience de crêpes bretonnes aux saveurs originales, dans un cadre très sympa à la déco moderne.

Nous sommes rentrés sous la pluie, le vent commençait à monter et annonçait la tempête qui souffla cette nuit. Ce n'est pas ce qui m'empêcha de dormir... non, il y eu autre chose. Nan, pas du sexe, vicieux ! C'est - encore - mon voisin d'à côté qui emm... da le monde. Cette semaine, c'est tous les soirs qu'il a reçu celui que j'appelle "son copain qui crie". Le mec parle, mais il doit etre sourd parce qu'il se rend pas compte qu'il hurle. Et comme ma chambre colle à son séjour par un mur très fin et mal isolé, j'entends tout : il joue à la console... ça me dérangerait pas s'il faisait ça en silence, sauf qu'il arrive à 22h30 tous les soirs et reste jusqu'au milieu de la nuit. Du coup je suis claqué de n'avoir dormi que 3 heures par nuit toute la semaine. Sympa, hein? Mon voisin ne doit pas travailler, ses amis non plus. Mais faut penser aux autres aussi. En général il ne fait pas de bruit, à peine des murmures, mais son "copain qui crie", lui, c'est un cas ! Je me dit que mon voisin n'a pas vraiment d'amis : c'est toujours lui qui reçoit, ils viennent profiter qu'il ait un appart, une console, et peut etre fournit-il aussi l'alcool... des amis intéressés, quoi. Toujours est-il que cette nuit j'ai trouvé le courage de me lever, et de taper au mur. Enfin, il me semble qu'il a compris. Il va se dire que je suis un petit vieux con et chiant mais bon... j'ai failli m'endormir jusqu'au fracassant départ de son "ami qui crie", et qui accessoirement hurle dans les escaliers qu'il descend comme un éléphant. C'est un connard, celui-là... Après vous me croisez et vous me dites : "Homer, t'as l'air crevé". Tu m'étonnes...