jeudi 6 septembre 2007

Ca chatouille ou ça gratouille?

Bon, d'habitude je ne parle pas du travail, c'est déplacé et en plus j'ai pas envie qu'on s'interesse à moi pour ça là-bas. Aujourd'hui je fais exception à cette règle, parce que je trouve qu'il y a urgence. Je ne dis pas de mal, je constate juste. Et ça fait du bien...

"Si si, Monsieur le directeur, il y a des bêtes à notre étage !
- Meuh non, c'est des histoires, il y a des choses plus importantes à régler !"
Plus importante que la santé des employés? Voilà quelques semaines que le phénomène a commencé. D'abord, à l'étage inférieur, certains ont commencé à avoir des démangeaisons. La poussière dans les locaux semblait en être la raison, aussi les femmes de ménage ont redoublé d'efforts. Puis, les employés de cet étage eurent des réactions allergiques, lègères, et quelques boutons. Les agents de service passèrent alors un produit bio, néfaste aux nuisibles mais inoffensif à l'homme. Quelle supercherie : deux agents tombèrent malades, allergiques (gravement?) à ce produit ! Et depuis, de plus en plus d'employés découvrent des plaques, des boutons et des piqûres sur leurs jambes. D'étage en étage. Il y a des puces ici. J'en ai personnellement fait l'expérience. Un sacré bouton au ras de mes fesses.
Ouep, pas top.
Une partie des employés s'est plaint, mais les instances supérieures s'en fichent complétement, selon elles, ce ne sont que des histoires. J'irai bien leur montrer mon cul, tiens ! Il me parait inadmissible que des gens risquent leur santé à cause de l'insalubrité des locaux, et de la sourde oreille des patrons. Alors bien sur, ce n'est pas vrai, il n'y a pas de bêtes dans la moquette. Même en admettant ça, la poussière, elle, est là. Expérience : j'ai laissé des cotillons de papier au sol, près de mon bureau. Ils y sont restés. Voilà plus de trois semaines. On trouve d'ailleurs dans cette moquette des trésors de saloperies : miettes, agrafes, trombones, crottes de nez... La clim est vieille de 20 ans, elle projette des germes dans l'air sans aucun doute. Mais rien n'y fait. On éternue, on se gratte, on pose un arrêt maladie. Et dès qu'on fait des vagues, celles-ci sont brisées une fois arrivées au supérieur direct: "Faut pas se faire mal voir, et ma promotion !??".

La solution? Changer la moquette et la remplacer par un lino, ou un carrelage (Pas laver 4m², là où les gens se sont plaints, ça sert à rien, les puces ça bouge !). Mais cela coute cher, il y a plusieurs étages entiers à refaire, et pour ne rien arranger il faudrait déplacer les armoires, les bureaux et les gens. Je pense qu'on est pas sortis d'affaire.

7 commentaires:

  1. Vous n'avez qu'à mettre des colliers antipuces.

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  2. je n'aurai qu'un mot mais il est sincère et vient du coeur :

    "BEURK"


    [je n'ai rien d'autre à ajouter]

    ;-)

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  3. Sympa ta boîte...
    Une raison de plus de se barrer ;-)

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  4. on a un chsct, mais il est présidé par... le directeur, M. TOUPOUVOIR !

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  5. appel anonyme à la DDASS !

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  6. Tout le monde, mais alors vraiment tout le monde, en arret maladie ?

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  7. @ jegpol : oui, bonne idée, on va inviter le CE à en vendre !
    @ ed wood : difficile de convaincre tout le monde, mais les plaintes sont de plus en plus nombreuses et les vrais malades s'accumulent (parait qu'il y a 71% d'humidité dans l'air à l'étage concerné)
    @ fanette : on bosse avec la DDASS... Pas évident.
    @ saperli : vois-tu, le CHSCT réagit lentement, et est bridé par un président qui ne veut pas entendre les requêtes des membres, se réfugiant derrière le budget...
    @ miss tortue : ouais, beurk.

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