mercredi 8 août 2007

Ils étaient nomades...

Les commerces d'une petite ville évolue sans cesse. Ceux d'Arras n'échappent pas à la règle et au détour des ruelles qui composent le centre-ville commercial, on s'aperçoit d'un monde qui mute. Esprit Nomades s'en est allé. Il y a un mois, je discutais avec le gérant qui me disait enregistrer enfin des bénéfices, que son commerce se lançait; mais à Arras, pas de place pour l'originalité (faut dire qu'avec des Dr Pepper à 1,40 euro, c'était plus rentable de pousser vers Lille !) et aujourd'hui, un panneau "à céder" orne la façade de la boutique qui a fermé ses portes. Pareil pour les Artisans du Monde, près du beffroi. Ou même, et c'est incroyable tant il marchait bien, le restaurant Taverne de l'Ecu. Nombreuses sont les boutiques qui subissent ce genre de mésaventures : elles ouvrent et ferment, durée de vie éphémère face à la concurrence des grandes enseignes ou la multitude de magasins similaires. Les gens dépensent moins ou cherchent moins cher. Arras perd son identité bourgeoise, devient plus populaire. Aussi, me promenant en ville, je constatais apparaitre un peu partout des panneaux "à louer", "à céder" et "à vendre", de petits magasins parfois bien mal situés qui cherchent preneur et clientèle. C'est triste, quelquepart. Voir avancer sa ville et fermer les petits commerces, c'est un peu contradictoire. Arras se meurt, mais Arras revit. Car en lieu et place des enseignes qui ferment ouvriront bientôt d'autres magasins : une nouvelle crêperie est déjà crée près du Théâtre, un magasin de fringues ci et là, Arras possède un potentiel de renouvellement interessant et même si, à l'avenir, le centre commercial qui s'impose à l'entrée de la ville tend à s'agrandir (imaginez le plus grand Auchan de France?), l'attrait touristique, le beau temps, les animations (Main Square Festival) et les innovations prévues (centre de thalasso) maintiendront le centre et ses commerces en vie, soyons en surs.

4 commentaires:

  1. Eh bien moi je trouve que les commerces sont plus nombreux maintenant que quand j'y habitais. Ca n'a pas l'air d'aller si mal, et puis si certains commerces ferment, ce n'est pas forcément parce que ça ne marche pas ou qu'ils sont font bouffer par un Auchan, il arrive aussi souvent que les entrepreneurs gèrent mal leur affaire ou ont mal bouclé leur plan de financement.

    C'est quoi cette histoire de nouvel Auchan ???

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  2. Par ici (à Toulouse), je remarquais récemment ue tous les trucs qui ferment, les restos, les cafés, les boutiques sont remplacés prioritairement par :
    1. Des banques
    2. Des assureurs
    3. Des magasins de telephone portable

    A croire que plus personne ne mange ni ne lit !
    :-)

    [Un jour quelqu'un va enfin se rendre compte que les hypermarchés sont une plaie de la vie économique et agir contre eux !].

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  3. Ici, à Arras, au début de la rue St Aubert (commerçante), sur les 100 premiers metres il n'y a QUE des agences immobilières.

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  4. En temps que commerçant sur Arras, je peux vous dire que certains ont encore l'envie de vendre autres choses que du vent (référence aux banques, agences immobilières et autres assurances). Nous avons ouvert un magasin de prêt à porter 16 rue aux ours à Arras. Bien évidemment que cela n'est pas facile face aux franchises et aux hypermarché de la fripes mais nous proposons un autre choix. Il faut simplement que les clients soient plus curieux et osent s'éloigner des rues hyper commerçantes qui ne sont réservées qu'aux magasins de fringues peu originaux et aux enseignes nationales pas plus originales...

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