Elle avait bravé le mauvais temps pour être là, tapie dans l'ombre, ce dimanche matin. Les gouttes frappaient violemment le sol, couvrant le moindre de ses souffles, elle attendait, le regard perçant caché par ses lunettes triple foyer.
Malgré le temps pourri, mes parents avaient souhaité faire la brocante du village, au cas où ça se lèverai finalement et on pourrait faire de bonnes affaires. Que nenni, non seulement les averses de la journée (on dit averse quand c'est continu?) ont gâché la ducasse du village, mais en plus, nous ont obligé à rentrer nos babioles et laisser tomber la brocante. Une quinzaine de courageux bradeux avaient pourtant fait le déplacement. Et quelques clients. Dont elle. On avait à peine posé la table dehors, serties de diverses babioles, que je la voyais traverser la rue. On faisait encore des allées et venues vers la maison, pour étaler nos machins à vendre, qu'elle observait notre étal. Et soudain, profitant de l'absence d'un de nous, elle tendit la main vers un tas de vieux ramequins pour s'en emparer.
Ouh, la voleuse ! Oh oui, je pourrais la décrire, une petite vieille féroce au fichu transparent et au chaperon rouge, les lunettes dégoulinant de pluie pareille à des larmes de sang vengeur, des doigts crochus, suffisamment pour attraper les ramequins que ma maman vendait 1 euro les 4. Une petite vieille banale, mais une voleuse, j'vous le dis ! Dans certains pays on la lapiderait sur la place publique, mais dans le village, on a pas assez de cailloux à lui jeter. On en a à peine assez pour les passants. Donc, les voleurs, on les fait fuir ! Et c'est à grand pas que Marge est arrivée armée de son fouet favori - qui est aussi mon fouet favori - et a fait fuir la mamie avant qu'elle ne commette son larcin...
Malgré le temps pourri, mes parents avaient souhaité faire la brocante du village, au cas où ça se lèverai finalement et on pourrait faire de bonnes affaires. Que nenni, non seulement les averses de la journée (on dit averse quand c'est continu?) ont gâché la ducasse du village, mais en plus, nous ont obligé à rentrer nos babioles et laisser tomber la brocante. Une quinzaine de courageux bradeux avaient pourtant fait le déplacement. Et quelques clients. Dont elle. On avait à peine posé la table dehors, serties de diverses babioles, que je la voyais traverser la rue. On faisait encore des allées et venues vers la maison, pour étaler nos machins à vendre, qu'elle observait notre étal. Et soudain, profitant de l'absence d'un de nous, elle tendit la main vers un tas de vieux ramequins pour s'en emparer.
Ouh, la voleuse ! Oh oui, je pourrais la décrire, une petite vieille féroce au fichu transparent et au chaperon rouge, les lunettes dégoulinant de pluie pareille à des larmes de sang vengeur, des doigts crochus, suffisamment pour attraper les ramequins que ma maman vendait 1 euro les 4. Une petite vieille banale, mais une voleuse, j'vous le dis ! Dans certains pays on la lapiderait sur la place publique, mais dans le village, on a pas assez de cailloux à lui jeter. On en a à peine assez pour les passants. Donc, les voleurs, on les fait fuir ! Et c'est à grand pas que Marge est arrivée armée de son fouet favori - qui est aussi mon fouet favori - et a fait fuir la mamie avant qu'elle ne commette son larcin...
Et oui, qu'est ce que tu veux. Les vieux ont une retraite de misère et subissent de plein fouet la baisse du pouvoir d'achat. Du coup, ils sont obligés de commettre l'irréparable pour survivre.
RépondreSupprimerTizel
J'aime beaucoup la photo, le troisième àge se transforme en arsène lupin, on arrète pas le progrès mdr!Bas tout fou le camp!
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerJe me souviens de l'histoire d'un monsieur de plus 80 ans qui a été arrêté car il volait les troncs dans les églises. En plus, il s'est fait pincé car il n'en était pas à son premier coup d'essai.
RépondreSupprimer