mardi 3 décembre 2013

Diminuer le nombre de fonctionnaires: projection

 
61% des sondés ayant répondu que diminuer le nombre de fonctionnaires était une solution pour diminuer les impôts et les taxes, ont surement répondu avec peu de mémoire ou une connaissance limitée de la fonction publique. Orienté, ce sondage? Quand on sait que depuis dix ans des efforts sont portés sur le renouvellement des fonctionnaires, qui n'était que de 1 'embauche pour 3 départ il n'y a pas si longtemps, sur le gel des salaires ou même la baisse de la masse salariale constatée, on se demande si cette question se pose encore. Parce que diminuer encore le nombre de fonctionnaires, alors que la population se plaint de la médiocrité croissante du service public, c'est un peu s'acharner, non? Moins d'effectif, ça veut dire:
 
Moins de police, plus d'insécurité. Moins de Justice.
Une gestion plus lente des impôts et donc, des remboursements. Ne parlons pas de la gestion administrative de vos biens, moins d'agents signifie moins de temps à y consacrer.
Fin des programmes pour les quatre ou cinq chaines publiques.
Moins de profs, perte de qualité dans les écoles déjà bondées, alors que sort aujourd'hui ce rapport.
Moins de personnel médical, vous rirez quand vous irez à l'hosto et que vous trainerez dans un couloir.
Moins de remboursement de sécurité sociale, délais plus longs, sans oublier les versements des aides comme l'APL, le RSA, etc... qui prendront du retard.
Ouverture des musées ou des mairies une fois par semaine? En semaine, bien sûr.
Moins de bus, de trains et de métro. Pas jojo tout ça.
Au revoir, facteur, tu ne passeras plus qu'une ou deux fois dans la semaine?
Seront chômeurs ceux qui n'auront pas été fonctionnaires.

Ceci n'est que flopée d'exemples de l'embarras dans lequel nous serions au quotidien sans les services publics ou avec une baisse drastique des effectifs. Aujourd'hui, ils ont du boulot, beaucoup, autant qu'avant, à faire avec déjà moins de personnel. Ce sondage, basé sur quelle idée, (celle que les fonctionnaires sont mieux payés? Faux !) ne représente, selon moi, rien du tout, si ce n'est la volonté droitière d'une privatisation massive des services publics, qui n'aboutirai qu'à une hausse du chômage et une baisse de qualité, face à une augmentation des tarifs pour des prestations aujourd'hui gratuites. Émergerait une rogne, une colère, consécutive à des décisions qu'on oublierait d'assumer. Accepteriez-vous de payer un service autrefois gratuit?

Alors, l'État est le premier employeur de France. Et alors? Alors qu'il faut baisser le chômage, ne devrait-il pas monter l'exemple? Faites de que je dis, ce que je fais. Finalement, ce sondage est orienté. On ne montre jamais aux sondés toutes les facettes de leurs décisions.

En fait, on vous sonde sur des sujets que vous ne connaissez pas, et vous êtes sommés de choisir.

NAC.

2 commentaires:

Hop, on met un p'tit mot pour suivre le débat ou encourager le mec qui passe son temps à taper ces lignes, mais surtout: on s'identifie ! Ici ne sera plus accepté de commentaire anonyme, alors la moindre des choses est de se trouver un pseudo rigolo.
Ne mettez rien de désobligeant, vulgaire ou irrespectueux et n'insultez pas les autres commentateurs. Merci !